Mourir d’aimer au Théâtre du Gymnase, ou comment aimer à contretemps

THÉÂTRE DU GYMNASE
Du 29 au 31 mai 2025

 

1

Mai 68. Une salle de classe, une femme, un élève, un amour interdit. Un spectacle musical bouleversant, inspiré d’une histoire vraie, où l’intime se heurte à la loi, et le désir, à la révolte. Un spectacle musical touchant.





Elle a aimé. Il n’avait pas l’âge. Mai 68 grondait dehors, et eux s’aimaient en silence, à huis clos, sous la menace. C’est cette tension — entre liberté collective et interdit intime — que le spectacle Mourir d’aimer tente de faire revivre, sur la scène du Théâtre du Gymnase. Un titre fort, une histoire inspirée de faits réels, un récit devenu légende trouble. Nous sommes en 1968. Une professeure de français tombe amoureuse de son élève. Ou l’inverse.
Entre eux, l’école. Autour d’eux, les murs d’une société encore très verticale.
Et dehors, la rue, les pavés, les slogans. La jeunesse qui veut tout changer. Le désir qui veut vivre. Et puis les parents, la police, la justice.
Et à la fin, un drame.

Mis en scène par Grégory Fostier, ce spectacle mêle théâtre, chant et danse, dans une esthétique épurée mais chargée d’émotion. Sur le plateau, les corps bougent autant que les voix, la chorégraphie signée Cécile Blaire traduisant les tensions qu’on ne peut pas toujours dire.

Le texte, coécrit avec Fabrice Gauvin, évite les pièges de l’adaptation littérale. Il ne rejoue pas les faits, il les réinvente dans un souffle de fiction, pour interroger les regards : celui de la société, celui de la loi, celui du spectateur. Loin du sensationnel, la mise en scène choisit la progression lente, la montée du trouble, les instants suspendus, les gestes interrompus. Une tension constante, comme un fil qu’on ne veut pas rompre.

Le pari est audacieux : parler d’un amour interdit, sans excuser, sans accuser. Juste montrer. Laisser résonner. On y entend des chansons, on y devine des silences. On croise les idéaux de 68, les rêves de liberté, la peur du scandale. On comprend que l’amour, parfois, est un précipice. Un spectacle fort, qui ne laisse pas indemne.
Et qui rappelle que certaines histoires, même jugées, continuent à nous regarder.





THÉÂTRE DU GYMNASE, 75010
Du 29 au 31 mai 2025
Jeu. et ven. à 20h, sam. à 16h et 20h
De 26 à 66 €
Billetterie


Vous aimerez aussi…

fond-bandeau-chateau-4-v2-1024x480
  • Actu
  • Découverte

TOP des Nuits des Châteaux en Île de France

À l’occasion de la Nuit des Châteaux 2025, plusieurs demeures d’Île-de-France ouvrent leurs portes à la tombée du jour pour des expériences inédites entre histoire et féérie. Du faste impérial de…

IMG_0561
  • Actu
  • Cinéma

Orson Welles : un seul nom pour le Cinéma

LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE
Du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026

Voilà maintenant quarante ans qu’il a disparu : Orson Welles est mort le 10 octobre 1985. Il laisse derrière lui un héritage cinématographique si dense qu’encore aujourd’hui, celui qui donna naissance…

vers_les_metmorphoses_1_c_benjamin_guillement_
  • Théâtre
  • En famille

Un spectacle de magie qui vous enchantera au Théâtre du Rond-Point

THÉÂTRE DU ROND-POINT, 75008
Du 7 au 16 novembre 2025

Entre danse, marionnettes et théâtre d’ombres, le magicien-enchanteur entraîne petits et grands dans un voyage sensoriel.

L'Arlésienne, Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux 2
  • Théâtre
  • Spectacles

L’Arlésienne : fantôme de scène au Théâtre du Châtelet

THÉÂTRE DU CHÂTELET
Du 24 mai au 3 juin 2025

En mémoire des 150 ans de la disparition de Georges Bizet, le Châtelet fait revivre deux de ses plus grands chefs-d’œuvre: L’Arlésienne et Le Docteur Miracle.