Mata Hoata - L'Art aux Iles Marquises

Jusqu’au 24 juillet 2016 - 
Musée du Quai Branly //

mata hoata3Mais pourquoi les îles Marquises fascinaient-elles tant les artistes ? A travers 300 pièces et œuvres, cette exposition rend hommage à la culture traditionnelle de cet archipel polynésien. Esthétique sophistiquée et complexe, prégnance de la figure humaine dont la particularité est de posséder de très grands yeux, sublimes sculptures et tatouages triomphaux … la culture marquisienne a toujours été réputée pour sa grande créativité et son extrême minutie.  Aujourd’hui, si la tradition a subi les assauts des occidentaux, elle conserve ses principaux codes tout en se renouvelant et valorisant son profond métissage. Festivals de danse, arts traditionnels, parures et tatouages, l’art des Marquisiens modernes continue de se développer à un niveau très élaboré, détaillé et magnifié.

L’art du Tatouage Marquisien
Si les vêtements étaient d’une grande sobriété, jamais décorés, la peau, elle, laissait le champ libre à tous les motifs. L’art du tatouage s’est développé dans les Iles Marquises à un niveau inégalé dans tout le Pacifique. Dans ce monde de tradition orale, les images soigneusement dessinées sur les corps étaient porteuses de savoir, de mémoire, d’enseignement ou même d’attestation du rang social. Le contraste entre la peau claire, nue, et celle assombrie par les motifs représentait l’équilibre entre la vie et la mort, le jour et la nuit, le féminin et le masculin, le profane et le sacré. Lèvres, oreilles, épaules, bras, dos … le corps des Marquisiens s’ennoblissait de motifs d’une richesse exceptionnelle. Chaque ornement représentait une légende liée aux éléments naturels, aux plantes ou à la nature humaine.

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From Gauguin to Brel, from Stevenson to Melville, the Marquesas Islands have fascinated the greatest artists. The exhibition “Mata Hoata” pays tribute to them,through 300 pieces and works indicating the force of a culture which has been able to survive throughout the centuries and conquer history.

 

 

Un Eden retrouvé ?

La maison de Gauguin - Lassé et déçu de la vie coloniale de Tahiti, Gauguin s’installa aux îles Marquises en 1901. C’est là que son œuvre se fit la plus intense, vibrante et sensuelle. L’artiste y passa les dernières années de sa vie, dans la pauvreté la plus totale, en absolue symbiose avec une nature paradisiaque. C’est là qu’il composa notamment l’un de ses plus célèbres tableaux, intitulé D’où venons-nous ?, Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

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Jacques Brel anonyme - En 1974, Jacques Brel s’exile aux Marquises pour composer son dernier disque éponyme. C’est là qu’il passa les 4 dernières années de sa vie, loin des tournées, du cinéma et de la comédie musicale Don Quichotte. Il s’y rendit dans la plus grande simplicité, après une traversée du Pacifique en voilier… La légende raconte que Jacques Brel aidait les marquisiens en leur apportant le courrier sur son petit bimoteur !

L’envers du décor -  Même si de nombreux artistes ont considéré ces îles comme étant le dernier paradis terrestre, à l’instar de Gauguin, Brel, Melville ou Stevenson qui en font l’incarnation de l’Eden absolu , l’histoire a tendance à oublier que ces îles à la beauté fulgurante étaient frappées par une extrême pauvreté, engendrant épidémies, guerres et famines et décimant la quasi-totalité de la population en deux siècles, passant de 90 000 habitants au XVIIIème siècle à moins de 2000 en 1920.

Musée du Quai Branly
Jusqu’au 24 juillet 2016

37 quai Branly, 75007 – RER  Pont de l’Alma (C)
Du mardi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne le jeudi, vendredi et samedi jusqu’à 21h
Fermé le lundi
Tarif : 9€ - Tarif réduit : 7€

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