Découvrez les chefs d’œuvre du patrimoine africain au musée du quai Branly

À l’occasion de la Journée du patrimoine mondial africain, redécouvrez quelques-unes des plus belles pièces issues des collections africaines du musée du quai Branly.

Berceau de l’humanité, l’Afrique possède l’un des patrimoines culturels les plus riches au monde. Le musée du quai Branly, dont les collections illustrent la richesse et la diversité culturelle des civilisations extra-européennes du Néolithique au XXème siècle, ne conserve pas moins de 70 000 objets issus d’Afrique subsaharienne. La Journée du patrimoine mondial africain est l’occasion de redécouvrir quelques-unes de ses plus belles pièces.

Une grande partie du fonds africain du quai Branly provient des anciennes collections d’Afrique et de Madagascar du Musée de l’Homme et du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie. Celles-ci ont été essentiellement constituées dans la seconde moitié du XIXe siècle au fil des missions d’exploration en Afrique, notamment celles menées par Savorgnan de Brazza au Congo. Les collections ont également été enrichies par les missions de collectes sur le terrain – celle de Dakar-Djibouti reste la plus célèbre – qui accompagnent le développement de l’ethnographie dans les années 1930, ainsi que par la générosité de collectionneurs, marchands et mécènes.

Les « boliw » du Mali

 

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Les boliw sont des objets puissants qui, dans les milieux Bamana non musulmans, étaient conservés dans des sanctuaires afin de protéger la communauté contre les forces nuisibles. Différentes sociétés secrètes avaient recours à ces objets composites, dont celle du Kono. Les membres de celle-ci enduisaient cette sculpture faite de terre, de cire d'abeille et de bois avec du sang animal pour qu’elle devienne efficace.

L’ivoire sculpté du Bénin

 

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Grands navigateurs, les Portugais commercent avec les peuples de la côte Ouest de l’Afrique dès le XVIème siècle. Au royaume de Bénin, dans l’actuel Nigeria, ils commandent des sculptures en ivoire aux artistes africains. Les ivoires qu’ils leur livrent mêlent généralement l’iconographie européenne à une facture typiquement africaine, comme le montre cette salière à deux coupes du XVIème siècle.

Les statues androgynes de l’ancien empire de Ghana

 

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Certains hommes de haut rang de l’ancien empire de Ghana, dans l’actuel Mali, avait pour habitude aux alentours du IXème siècle de se faire représenter sous forme de sculptures androgynes. Ils pouvaient ainsi incarner les valeurs de protection, de fécondité et de paix que symbolisaient alors les seins féminins.

Les statuettes féminines de Côte d’Ivoire

 

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Les statuettes africaines anciennes dévoilent des critères de beauté étonnants, assez différents de ceux promus par les sociétés occidentales contemporaines. Pour les Bété, peuple du Centre-Est de la Côte d’Ivoire, la beauté féminine se manifeste dans un cou allongé, des yeux rétrécis, un nez fin, un front bombé et un corps élancé orné de délicates scarifications. Un idéal esthétique parfaitement rempli par cette statuette du XIXème siècle dont les cheveux sont en fibres végétales.

Les peintures chrétiennes d’Abba Antonios

 

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L’Abyssinie, nom que donnaient autrefois les Européens à l’actuelle région de l’Ethiopie, découvrent l’iconographie chrétienne au XVIIème siècle via les icônes des Chrétiens d’Orient et les images coptes qui circulent en Egypte. Les impressionnantes fresques murales de l’église d'Abba Antonios, réalisées au début du XVIIIème siècle, constituent l’un des plus beaux témoignages de l’art religieux en Afrique subsaharienne. Saint Georges y est représenté sur son cheval tuant le dragon et délivrant la princesse.

Les statues parlantes du Cameroun

 

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Plusieurs visiteurs ont rapporté leur saisissement face aux « statues parlantes » du palais royal du Cameroun. Le dos de ces sculptures étaient évidés afin de servir de caisse de résonnance au roi qui parlait derrière elle. Ce présentoir à calebasse en bois et métal de la culture bamiléké est l’un des rares exemplaires de ces statues dont on dispose encore aujourd’hui.

Les statues nkishi de la République du Congo

 

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De nombreux pouvoirs protecteurs sont prêtés aux statues africaines. Certaines disposent même d’une structure complexe leur permettant d’être particulièrement puissante. C’est le cas de cette statue nkishi, réalisée au Congo vers la fin du XVIIème siècle. Sa puissance lui venait d’un mélange de plantes, de sang animal et de terre qu’on plaçait dans son ventre et qui se diffusait dans la tête, les oreilles et la bouche de la sculpture à travers un réseaux de canaux internes.

Les reliquaires du Gabon

 

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Les ancêtres font l’objet de nombreux cultes en Afrique. Au Gabon, les habitants avaient pour habitude de placer des sculptures stylisées sur les paniers qui contenaient les ossements des ancêtres. Les yeux figurés de la statue rappelaient que les esprits des défunts étaient toujours en éveil.


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