* Exposition Reflets d'une collection au Musée des Impressionnismes
Musée des Impressionnismes
Jusqu’au 30 août 2020
Ici à Giverny, où ont été peintes les célèbres séries des Nymphéas de Claude Monet, le musée accueille une riche collection allant des premières œuvres impressionnistes d’Eugène Boudin aux créations contemporaines de Hiramatsu Reiji, en passant par le nabisme de Maurice Denis et l’expressionnisme de Joan Mitchell.
Sur la trace de ces artistes majeurs, le photographe Olivier Mériel a sillonné en 2010 des lieux chers aux impressionnistes comme les côtes normandes et la Gare Saint-Lazare, tandis qu’un an plus tard, Bernard Plossu a exploré la maison de Monet et ses jardins, à différentes heures de la journée et au rythme des saisons, afin de capter les différentes tonalités de la lumière.
C’est cette diversité que le premier grand accrochage de la collection du musée souhaite illustrer à travers la présentation de ses acquisitions les plus récentes : Parterre de marguerites, un ensemble de panneaux décoratifs de Gustave Caillebotte, acquis en 2016 ; en 2019, La Seine à Vernon de Pierre Bonnard, ramenée sur le lieu même de sa création, et Plate à Villerville, marée basse d’Édouard Dantan, née lors de l’émergence du mouvement impressionniste, qui représente un magnifique paysage maritime avec son bateau sans voile échoué sur la plage. On distingue à peine le marin dans la cale du navire tant il paraît petit face à la grandeur écrasante de la nature. La dernière acquisition du musée, en mars 2020, est le tableau Deauville, Le Bassin d’Eugène Boudin, nous révélant l’influence de son œuvre sur celle de Claude Monet. L’occasion rêvée de redécouvrir le musée avec un regard neuf !
A LA LOUPE : Du Ciel au Bassin
Deauville, le Bassin d’Eugène Boudin.
Fraîchement rentrée dans la collection permanente du musée des Impressionnismes, cette huile sur panneau a été réalisée en plein air par l’artiste. Une percée de lumière dans les nuages blancs amoncelés dans le ciel vient éclairer le voilier dont le mât imposant semble néanmoins ridicule en comparaison à l’immensité de l’horizon.
Eugène Boudin se plaît effectivement à traduire les variations atmosphériques, les voiliers et la vie mondaine sur la plage où l’élite vient profiter des bains de mer.
Baudelaire ne tarira d’ailleurs pas d’éloges sur ses études de ciels, inimitables dans l’Histoire.
MUSÉE DES IMPRESSIONNISMES GIVERNY
Jusqu’au 30 août 2020
99 rue Claude Monet, 27620 Giverny