Une araignée de Louise Bourgeois vendue pour 40 millions de dollars, un record !
Lors du célèbre Salon Art Basel qui s'est tenu mi-juin, une sculpture de l’artiste Louise Bourgeois créée en 1966 représentant une araignée haute de 3 mètres, a été vendue pour 40 millions de dollars, le prix le plus élevé jamais déboursé pour une œuvre de la plasticienne féministe.
Vous trouvez cette sculpture monumentale angoissante, voire effrayante, avec ses pattes longilignes et son corps noueux ? Ce n’est pas le cas de l’artiste, décédée en 2010. L’araignée symbolise pour elle la figure maternelle. Elle met en exergue la dimension positive de cet arthropode souvent dénigré : l’araignée est une tisseuse, serviable, protectrice, intelligente et protectrice. La mère occupe une place importe dans l’œuvre de Louise Bourgeois : sa mère décède alors qu’elle n’a que 21 ans, ce qui déclenche des pensées suicidaires chez la jeune fille qui se jette alors dans la Bièvre.
L’animal occupe une position centrale et obsédante dans sa création : la série Spider comporte de nombreux exemplaires, dont vous pouvez voir une version au Muséum d’Art Moderne de la Ville de Paris. Généralement en Bronze, celle vendue à l’Art Basel est en acier.
La vente du lundi 13 juin n’est pas la première à avoir fait décoller les enchères : une autre araignée, plus petite, s’était vendu à Hong Kong en avril 2022 pour 16,4 millions de dollars. Le stand de Hauser & Wirth a particulièrement brillé lors de cette nouvelle édition du Art Basel : lors de la première journée seulement, ils ont vendu pour près de 75 millions de dollars d’œuvres. La sculpture provenait de la collection d’Ursula Hauser… Mère des créateurs de la maison et y ayant même participé. Vraisemblablement, l’œuvre avait déjà été négociée avant même que le salon ne commence. Cette vente signe la remontée exceptionnelle du marché de l’art, qui renaît grandiosement ses derniers mois.