Joyaux Dynastiques : Pouvoir, prestige et passion (1700-1950)

HÔTEL DE LA MARINE – COLLECTION AL THANI
Du 10 décembre 2025 au 6 avril 2026

Ils ont orné les têtes couronnées, traversé les révolutions et fait chavirer les empires. L’Hôtel de la Marine réunit cet hiver plus de deux siècles d’histoire de la parure, entre faste monarchique et splendeur intime.

 

2

Troisième volet d’une trilogie conçue avec le Victoria and Albert Museum de Londres, cette nouvelle exposition dévoile une constellation de trésors où la pierre devient symbole de pouvoir, de désir et de transmission. Dès l’entrée, nos regards sont happés par les diamants légendaires – l’Étoile de Golconde (57 carats) ou la Briolette des Indes (90 carats) – mais aussi par les émeraudes mogholes gravées, venues de Colombie et offertes jadis aux empereurs d’Inde.

Ces gemmes, au-delà de leur éclat, racontent la géopolitique d’un monde où le commerce des pierres précieuses dessinait déjà les routes du prestige et de l’influence. Plus loin, une galerie entière célèbre la renaissance du diadème : onze chefs-d’œuvre signés Cartier, Chaumet, Mellerio ou Van Cleef & Arpels, du romantisme du XIX siècle à la modernité Art déco. Parmi eux, la pièce spectaculaire réalisée pour Lady Beit (Cartier, 1909) et le diadème Leuchtenberg, attribué à Fossin vers 1830, rappellent que la joaillerie fut aussi un terrain d’innovation artistique.

Mais le cœur de l’exposition bat dans la salle des Étincelantes lignées, où dialoguent les joyaux de l’impératrice Joséphine, de Catherine II de Russie, de la reine Victoria ou de l’impératrice Eugénie. Diadèmes, broches et colliers y deviennent les témoins d’une filiation éclatante : chaque pierre porte la mémoire d’un amour, d’un empire, d’une dynastie. La couronnette en saphirs dessinée par le prince Albert pour Victoria en 1840, exposée aux côtés du diadème d’émeraudes qu’il lui offrit cinq ans plus tard, condense à elle seule l’idée d’un pouvoir orné d’affection.

Enfin, le XX siècle marque l’entrée des nouveaux souverains du monde moderne : industriels américains, héritières cosmopolites, icônes de mode. Les bijoux des années 1900 à 1930 – des bracelets Art déco de Cartier aux pendentifs Rockefeller – traduisent la métamorphose du luxe en art social, au-delà des trônes et des blasons.

HÔTEL DE LA MARINE – COLLECTION AL THANI
Du 10 décembre 2025 au 6 avril 2026
2 pl. de la Concorde, 75008 - M° Concorde (1, 8, 12)
Tlj. 10h30-19h, ven. jsq. 21h30
Tarif : 13 € - Gratuit - 26 ans  


Vous aimerez aussi…

48cf3072-7ceb-4c0f-b095-c448ee0cbaeb-0
  • Découverte
  • Gratuit

Ode à la Nature Au-delà du motifs 

GALERIE DU PATRIMOINE - VAN CLEEF & ARPELS
Jusqu’au 12 janvier 2026

Dès les années 1920, une broche ajourée annonce la couleur : un oiseau stylisé, posé sur un anneau de diamants, marie l’iconographie naturaliste à la géométrie moderne.

Exposition Paul Poiret, La mode est une fête, MAD, vue de l'exposition (18)
  • Mode
  • Incontournable

Nos images de l'exposition Paul Poiret, La mode est une fête

MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS - MAD PARIS
Jusqu’au 11 janvier 2026

Découvrez nos images de l'exposition monumentale consacrée à Paul Poiret, artiste visionnaire et audacieux au Musée des Arts Décoratifs.

D3
  • Vidéo
  • Mode

 Éblouissant ! Galerie Dior : la maison haute couture a ouvert un musée à Paris - Nos images

Galerie Dior
Collections permanentes

Nous en avions rêvé, Dior l’a fait. Un nouveau musée de la mode vient d’ouvrir ses portes à Paris dans le plus grand secret, recréant dans le légendaire hôtel particulier de Monsieur Christian Dior, un défilé des modèles les plus éblouissants de la célèbre Maison.

1.Liuzhou 六舟 (1791-1858) Estampage d’un vase rituel en bronze 彝器全形拓 Dynastie Qing (1644-1912), milieu du XIXème siècle Encre sur papier Musée Provincial du Zhejiang
  • Découverte

Chine, Empreintes du passé

MUSEE CERNUSCHI
Jusqu’au 15 mars 2026

Tout part d’une curiosité acharnée : des lettrés et des moines qui, du tournant des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles jusqu’au milieu du XXᵉ, arpentent montagnes, temples et cimetières, appliquent du papier humide sur la pierre, frottent l’encre, et font surgir l’envers des signes.