Des instruments d’autrefois immortalisés grâce à une imprimante 3D
Nous avons là l’outil du futur : l'imprimante 3D ! Une machine révolutionnaire permettant de «cloner» des objets. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Pourtant cela fait plus de 30 ans, en 1984 précisément, que le brevet de cette technologie a été déposé par trois chercheurs français. Connu par les industriels que depuis 20 ans ce processus de fabrication fait son nid au sein du monde contemporain.
Cette machine à remonter le temps évolue avec son époque et développe ses fonctionnalités. Le musée de la musique de la Philharmonie de Paris est sur le coup ! Comme vous le savez ce dernier rassemble une collection impressionnante de plus de 7.000 instruments d’époques et objets d’art. De ce fait, n’est-il pas judicieux de les « cloner » par le biais de cette fameuse machine de façon à ce qu'ils perdurent dans le temps ? C'est chose faite ! Récemment la reproduction en 3D d’une flûte traversière datant du début du 18ème siècle a été expérimenté. Une expérience orchestrée par Mina Jang, chercheuse en musique baroque et flûtiste professionnelle.
Le résultat est saisissant !
"Durant ma soutenance, j'ai joué les deux flûtes derrière un paravent... le jury était étonné, il n'avait pas trouvé de différence", explique la Coréenne de 35 ans qui a fait un master en musique, interprétation et patrimoine à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
En amont de l’impression, une topographie par rayon, réalisable grâce au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France a été effectuée dans le but d’identifier les propriétés de la flûte.
"L'idée du départ était de savoir comment obtenir une copie d'un instrument rapidement tout en respectant la flûte originale", explique Mina Jang.
En attentant la flûte authentique réalisée par Jacques-Martin Hotteterre, célèbre fabricant d’instruments de musique, elle, est bien conservée derrière une vitrine du musée.
"L'idée est de reconstituer un instrument historique à l'identique, d'en faire apprécier le son auprès du public, et de faire revivre tout un patrimoine d'instruments", affirme Stéphane Vaiedelich, responsable du laboratoire du musée.
Une belle façon de faire perdurer les instruments dans le temps, leur qualité de son ainsi que leur histoire.