Quand le chewing-gum devient de l’art selon Maurizio Savini
C’est en rompant avec les codes traditionnels que l’artiste italien Maurizio Savini s’est fait connaître dans le monde, il y a déjà plus de vingt ans. A partir d’une idée décalée – réaliser une multitude de sculptures avec comme matériaux principal le chewing-gum – il entame une production volumineuse.
Ses inspirations alternent entre les contes pour enfants dont il reprend diverses créatures et animaux - tel que l'ours par exemple. On compte aussi certaines inspirations de la Pop-culture parmi ses influences (on pense notamment au gorille rappelant King Kong pour n'en citer qu'un) mais aussi différents questionnements sociaux. L'exemple de la jeune fille baissant la tête au milieu d'une cagette de bois est par exemple tout à fait parlant et rend compte d'une certaine aliénation sociale et d'un déséquilibre entre les milieux sociaux.
« Les sculptures de Savini présentent une couleur rose éclatante, proche du violet brillant, en raison de sa technique personnelle impliquant l’utilisation de fibre de verre et de chewing-gum », détaille la galeriste Luisa Catucci avant de reprendre : « Le goût Pop dans les œuvres de Savini est souligné non seulement par la consommation épuisante de l’objet chewing-gum, mais surtout par cette couleur rose-rouge, persuasive et pourtant trompeuse, déjà connue par les hérauts du XIXe siècle, dans les hauts niveaux de la curia romaine, et appliquée industriellement depuis les années 60 par des étiquettes de produits de consommation de masse, il suffit de penser au rouge de Coca Cola et à sa déconstruction d’Andy Warhol ».
Une réhabilitation totale de la célèbre pâte à mâcher, dont il utilise près de 3000 bandes pour chaque sculpture !
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