2026 promet d’être l’année de toutes les révolutions, à commencer par celle du son. Et c’est au Mans que cette métamorphose prend forme, avec une biennale qui dépasse le cadre du festival pour embrasser l’idée d’une ville entière devenue laboratoire acoustique. Neuf jours durant, le Mans pulse, respire, s’accorde comme un vaste instrument façonné par des artistes, des chercheurs et des ingénieurs décidés à faire entendre ce que le monde ne perçoit plus. La nouvelle édition déploie une ambition rare: brouiller les frontières entre arts sonores, science et imagination.

Parrain de cette édition, Bill Fontana enclenche la première secousse avec Silent Echoes, une installation hypnotique qui réunit les cloches de Fontevraud, munies de capteurs ultra-sensibles, pour capter les frémissements de la ville avant de les projeter en un nuage harmonique sur l’esplanade des Jacobins. Spectaculaire. Plus loin, le Dôme immersif agit comme un aimant. Cette architecture de bois et de haut-parleurs réinvente la scène, engloutit le public dans un espace à 360° et donne aux concerts d’Édouard Ferlet, Arthur H, Cécile De Laurentis ou Joachim Garreau la dimension d’expériences physiques.

La ville entière se prête au jeu. Installations monumentales, pièces fondatrices d’Alvin Lucier, variations électroacoustiques, BD sonore, créations filmées en son spatialisé, ateliers, déambulations, rencontres... Un même fil, celui des résonances, relie discrètement ces propositions et donne à la biennale son souffle commun: réveiller les empreintes que le son dépose en nous pour reconfigurer notre écoute.

De quoi définitivement ancrer le Mans en capitale du son.

Dans toute la ville du Mans
Du 17 au 25 janvier 2026