Le Salon Page(s fête sa 27ème édition les 28, 29 et 30 novembre !
PALAIS DE LA FEMME
Du 28 au 30 novembre 2025
Trois jours seulement - du 28 au 30 novembre - pour vivre l’un des rendez-vous les plus précieux de l’automne. Un salon où l’on respire l’odeur du papier, où l’on rencontre des artisans du livre, où l’on découvre des œuvres que la machine ne saura jamais imiter. Et cette année, un invité d’honneur bouleversant : Philippe Cognée, qui dévoile dessins, livres rehaussés, estampes et peintures dans une exposition aussi rare que sensible.
Et pour cause, nous vivons dans un monde où les machines avancent plus vite que nos mains. L’intelligence artificielle répond sans hésiter, traduit en un clin d’œil, résout ce que l’on croyait indéchiffrable, met les joueurs de Go en échec, imite les maîtres anciens à s’y méprendre. À force de prouesses, une inquiétude s’insinue : que deviendront nos sens, nos gestes, notre manière de toucher, de sentir, de tracer ? Le grain du papier, la vibration d’une encre, l’empreinte d’une plaque gravée ont-ils encore un avenir face à des Rembrandt synthétiques et des poèmes générés à la chaîne ?
C’est précisément ce vertige que veut conjurer cette nouvelle édition du Salon Page(s 2025, en affirmant autre chose : une résistance douce, presque têtue, qui passe par la matière, la lenteur, la main. Catherine Okuyama le rappelle avec une sagesse lumineuse : « Continuons à créer des livres qui parlent directement de nous… » Parce que nos yeux, notre cerveau, notre vie, notre humanité déposent sur chaque page une trace que nulle machine n’imite. Parce que la beauté du monde se joue encore dans la fibre du papier et le souffle du geste. Longue vie à Page(s), dit-elle, et que les jeunes prennent la relève. Que les savoir-faire ne s’effacent pas.
Dans ce salon qui fait du livre une terre vivante, un invité se détache : Philippe Cognée, peintre des brûlures du monde. Ses paysages, ses forêts menacées, ses fleurs saisies au dernier battement de leur beauté disent quelque chose de notre époque — un éclat qui vacille entre splendeur et disparition. Au Palais de la Femme, on découvre un autre versant de son travail : une trentaine de livres qu’il a rehaussés de dessins, d’aquarelles, de gouaches, parfois de gravures, comme autant de partitions intimes. Chaque page porte son tremblement, sa nuance, sa manière de faire affleurer la fragilité derrière la forme. Quelques peintures et estampes prêtées par l’artiste prolongent ce dialogue silencieux entre la main, la matière et le monde qui se défait.
Autour de lui, les bibliothèques invitées tissent un réseau d’amitié et de transmission - Thionville, Dijon, Grasse - portant avec elles leurs patrimoines, leurs collections, leurs écritures. Un fil invisible relie ces lieux au cœur du salon, comme un hommage collectif aux métiers du livre, à la poésie, à l’image, à la parole.
Et cette année, un geste nouveau surgit : le Prix Page(s, inauguré en 2024, qui distingue une réalisation éditoriale d’une qualité exceptionnelle. Il sera remis le samedi 29 novembre à 18h, prolongeant cette célébration du livre comme objet vivant, fragile, essentiel.
Pendant trois jours, cette nouvelle édition de Page(s ouvre ses portes comme on ouvre un écrin. Contre le règne du virtuel, il affirme le grain, le poids, l’odeur des œuvres. Contre la vitesse du numérique, il propose le temps du regard, le temps du toucher. Un rendez-vous qui rappelle, simplement : tant qu’il restera des pages, quelque chose de nous survivra.
PALAIS DE LA FEMME
Du 28 au 30 novembre 2025
94 rue de Charonne, 75011
Le vendredi de 14h à 20h, le samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h
Entrée libre



