Rêve des formes

Du 14 juin au 10 septembre 2017
Palais de Tokyo //

Quand l’artiste devient scientifique

Avez-vous déjà essayé d’imaginer le monde sans l’Homme ? C’est le pari fou que s’est lancé le Palais de Tokyo en invitant une vingtaine d’artistes contemporains à présenter leurs travaux. Chacun à sa manière exprime son rapport au vivant, dans un monde où d’une part, l’Homme réalise qu’il n’est qu’une espèce parmi tant d’autres dans un écosystème fragile, et où d’autre part, la technologie tend à remplacer le travail de l’Homme. Un véritable dialogue s’ouvre alors entre science et art, puisque les capacités technologiques développées par les scientifiques ouvrent d’immenses champs d’expression aux artistes en leur fournissant des moyens inédits. On constate ici une volonté commune aux artistes de renouer avec la forme, en se détachant de la narration et en explorant notamment les univers de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Ensemble, ces installations, peintures et photographies donnent à voir un paysage imaginaire, peuplé de créatures monstrueuses, d’êtres difformes aux allures oniriques. On découvre des œuvres très déroutantes comme Sonoro, de Dora Budor, un caisson lumineux, suspendu, refermant les amphibiens qui figurent dans la scène finale du film « Magnolia » de Paul Thomas. Au fil du parcours et des ponts qui se forment entre les œuvres, on plonge véritablement dans cet univers étrange, presque inquiétant qui donne lieu à des réflexions vertigineuses sur notre propre rapport au monde. L’exposition construit des images puissantes qui continuent de nous faire cogiter une fois hors du musée.

The exhibition “The Dream of Forms” has been conceived as an imaginary landscape, a monstrous garden with perishable forms growing in it, as well as germinating surfaces, protuberant organisms and flat figures and its examines the link between science and art.

 

10

Palais de Tokyo
Du 14 juin au 10 septembre 2017
13 avenue du Président Wilson, 75016 

M° Iéna (9)         
Du mer. au lun. de 12h à minuit - Fermé le mar.                
Tarif : 12 € - Tarif réduit : 9 € - Gratuit -18 ans        
Accès aux personnes à mobilité réduite


Vous aimerez aussi…

SURVAGE Leopold, Paysage aux poires, 1919-1920, Coll. Marek Roelfer - Villa La Fleur
  • Contemporain
  • Incontournable

L'école de Paris, Collection Marek Roefler au Musée de Montmartre

Musée de Montmartre
Jusqu’au 15 février 2026

Au Musée de Montmartre, 130 œuvres d’artistes étrangers révèlent le Paris cosmopolite du XXe siècle, de Lempicka à Zadkine et Foujita.

  • Insolite
  • En famille

Urbain de paname, le street art s'empare d'un lieu inattendu !

Du 20 nov. au 24 janv. 2025 
Ancienne patinoire de Saint-Ouen

Pour son édition la plus audacieuse, Urbain de Paname réunit une constellation d’artistes incontournables du street art. Invader, Banksy, JonOne, Le Chat, Jenkins… tous répondent à l’appel pour transformer un lieu totalement improbable : une ancienne patinoire métamorphosée en espace de création XXL.

arton6437-64cba
  • Découverte
  • Gratuit

Couleurs de Corée : Lumières contemporaines

CENTRE CULTUREL COREEN 
Du 24 octobre 2025 au 29 août 2026

Bleu, rouge, jaune, blanc, noir : cinq battements pour un même souffle. En Corée, la couleur n’orne pas, elle oriente, comme une mémoire, un rituel, une énergie.

robe_compressed
  • Mode
  • Incontournable

Exposition Azzedine Alaïa et Christian Dior à la Fondation Azzedine Alaïa

FONDATION AZZEDINE ALAÏA
Du 1ᵉʳ décembre 2025 au 24 mai 2026

En 1956, le jeune Azzedine Alaïa, tout juste arrivé de Tunis, franchit pour la première fois les portes de la maison Christian Dior. Il y effectue un stage éclair, observe les gestes précis des petites mains, l’allure des mannequins, le ballet silencieux d’un atelier en pleine effervescence. Il n’oubliera jamais ce moment : la naissance d’une vocation, dans le sillage du couturier qu’il considérait comme un dieu.