Lee Bae - Black Mapping
Du 17 mars au 26 mai 2018 -
Galerie Perrotin //
Noir c’est noir, voici le fil conducteur de la carrière de Lee Bae, artiste coréen installé en France depuis plusieurs années. Comme le dit Pierre Soulages, dont Lee Bae admire le travail, le noir « n’est pas une couleur que l’on voit mais c’est une couleur que l’on imagine ». Son œuvre est incandescente, tel le charbon qu’il a longtemps utilisé pour explorer toutes les nuances de cette couleur. Sa « Période de charbon noir » correspond à son arrivée à Paris, à la fin des années 90. Le charbon s’étale sur ses toiles, mais pas que. On se souvient par exemple de Lee Bae investissant avec brio les murs de la chapelle de Kerguéhennec en 2016, grâce à son installation Suspens, composée d’énormes blocs de charbon suspendus à un mètre du sol. Le charbon officie donc comme une exploration du noir, mais aussi comme un pont avec les origines de Lee Bae, formé dans sa jeunesse à la calligraphie et à l’emploi de l’encre de Chine, noire elle aussi. Une couleur obsédante, une tonalité à l’immense charge poétique, dont vous pourrez admirer toutes les vibrations, les densités et la profondeur lors de cette belle exposition, composée de tableaux faits à partir de morceaux de charbon, taillés, poncés, puis juxtaposés.
Of Lee Bae’s works that we have seen in the past few years, his black and creamy white paintings are the most prevalent. But we are less familiar with his earlier works, which could be referred to as from his “charcoal period”.