Scandale - Frida Kahlo, I’m (not) a Barbie girl

Barbie © Mattel

Après avoir commercialisé des poupées Barbie aux morphologies différentes, légèrement éloignées de la silhouette parfaite mais inhumaine qu’on lui connait bien – censés donner confiance en soi aux petites filles –, la marque Mattel vient de dévoiler 17 nouvelles poupées à l’effigie de femmes célèbres. Parmi les femmes inspirantes prises comme modèle – de la mathématicienne Katherine Johnson à l’aviatrice Amelia Earhart – , l’artiste Frida Kahlo (1907-1954) a elle aussi eu droit à sa version plastique.

L’objectif de la marque ? « Donner une dimension moins superficielle à cette poupée ». Si l’intention est bonne, on ne peut pas nier que les nouvelles poupées collent encore à l’image de bombasse de Barbie : elles sont jeunes, ont la peau lisse, les lèvres pulpeuses et restent toujours aussi sveltes. Même Frida Kahlo s’est vu épiler son mono sourcil.

La famille de l’artiste mexicaine conteste d’ailleurs l’utilisation de son image : « J'aurais voulu que la poupée ait davantage les traits de Frida, pas cette poupée aux yeux clairs. La poupée devrait représenter tout ce qu'incarnait ma tante : sa force », explique-t-elle à l'Agence France-Presse.

Considérée comme l'une des plus grandes peintres du XXe siècle, notamment pour ses toiles exprimant sa douleur physique et sa solitude, il est vrai que les traits de la poupée ne transpirent pas la souffrance. Life in plastic, is it fantastic ?


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