Vidéo - Alphonse Mucha au Musée du Luxembourg
Musée du Luxembourg
Du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019
Jusqu'au 27 janvier 2019 -
Musée du Luxembourg //
Quand on entend le nom de Mucha on pense immédiatement à l’Art Nouveau, ses arabesques et autres lignes serpentines, ses visages d’anges au féminin. Alfons Mucha fait partie de ces grands noms qui ont marqué l’Histoire de l’art. Et étonnamment, cela faisait près de 40 ans qu’aucune rétrospective de grande ampleur n’avait été consacrée à l’artiste tchèque arrivé à Paris en 1887.
Un artiste plus complexe qu’il n’y parait qui certes un remarquable illustrateur, côtoyant la célébrissime actrice Sarah Bernhardt, qui lancera d’ailleurs sa carrière d’affichiste, pour la promotion de la pièce Gismonda. Une affiche qui provoque le déluge à Paris tant elle est appréciée, étant découpée par les passants dès qu’elle était collée dans les rues… La carrière de Mucha est lancée, il croule sous les contrats d'affiches publicitaires et d'illustrations. Mais Mucha, on le sait moins et on le découvre ici, est aussi un grand photographe, un sculpteur talentueux, un décorateur d’intérieur que le tout Paris s’arrache, jusqu’aux plus grands joailliers comme Georges Fouquet.
On aime ses femmes aux cheveux d’or et au teint rosé, telles des allégories réelles, posant devant de jolis décors théâtraux aux compositions florales. On aime la couleur, la joie et le bonheur qui jaillissent de ses œuvres, et son style qui encapsule les années pétillantes du Paris de la Belle Epoque. Mais cette icône de l’Art Nouveau a un projet beaucoup plus humaniste que ses affiches publicitaires. Dès 1900 et à l’occasion de l’Exposition Universelle, Mucha va se lancer dans un projet artistique titanesque qui occupera les 30 dernières années de sa vie : représenter l’histoire du peuple slave du IIIe au XXe siècle sur une fresque immense de 20 toiles, dont les plus grandes atteignent 8 mètres de hauteur. Des œuvres qui de par leur format colossal et leur immense fragilité ne quittent pas la ville de Prague mais dont on peut admirer ici des dessins préparatoires rarissimes dont le style nous révèle un peintre d’une richesse bien trop méconnue. Une exposition qui s’avère être un coup de projecteur autant qu’une fabuleuse révélation.