André Cervera
Galerie Frédéric Roulette
Du 5 octobre au 17 novembre 2018
Jusqu'au 17 novembre 2018 -
Galerie Frédéric Roulette //
Détournements de maîtres //
Une impression de déjà-vu s’empare du visiteur face aux toiles qui composent cette exposition foisonnante. Un air des Ménines, un petit quelque chose de La Liberté guidant le peuple… C’est presque un jeu que de déambuler parmi les peintures d’André Cervera. Une démarche totalement assumée par l’artiste français originaire de Sète, qui explique avoir voulu s’imprégner de la palette, du style pictural et de l’univers de certains grands maîtres afin « d’en extraire la substantifique moelle ». Ainsi, depuis les œuvres d’une dizaine de ces figures de l’Histoire de l’art – de Rembrandt à Delacroix et de Van Gogh à Bacon – il en propose une version détournée et actualisée. La Marianne victorieuse devient alors chef de file du peuple de Damas, tandis que l’infante espagnole semble bien gênée de devoir se changer devant tout le monde… Par ces huit-clos aux motifs exotiques, aux contours soulignés et toujours habités de visages masqués, les scènes deviennent des mascarades inquiétantes. Une interprétation qui se fait ainsi dénonciatrice, mais toujours à travers un message maîtrisé et une esthétique expressionniste : sûrement le meilleur moyen de peindre le monde dans ses pires excès. Décidément, il vaudra mieux y regarder à deux fois.
The contemporary artist André Cervera is inspired by history of art’s figures like Rembrand and Delacroix to create expressionist paintings.
L'expo en photos :
Une impression de déjà-vu s’empare du visiteur face aux toiles qui composent cette exposition foisonnante. Un air des Ménines, un petit quelque chose de La Liberté guidant le peuple… C’est presque un jeu que de déambuler parmi les peintures d’André Cervera.
Ainsi, depuis les œuvres d’une dizaine de ces figures de l’Histoire de l’art – de Rembrandt à Delacroix et de Van Gogh à Bacon – il en propose une version détournée et actualisée. La Marianne victorieuse devient alors chef de file du peuple de Damas, tandis que l’infante espagnole semble bien gênée de devoir se changer devant tout le monde… Par ces huit-clos aux motifs exotiques, aux contours soulignés et toujours habités de visages masqués, les scènes deviennent des mascarades inquiétantes. Une interprétation qui se fait ainsi dénonciatrice, mais toujours à travers un message maîtrisé et une esthétique expressionniste : sûrement le meilleur moyen de peindre le monde dans ses pires excès. Décidément, il vaudra mieux y regarder à deux fois.