La peinture anglaise du XVIIIe, de Reynolds à Turner : une exposition en lettres d'or

Musée du Luxembourg
Du 11 septembre 2019 au 16 février 2020

Direction le Musée du Luxembourg pour une plongée fascinante dans l’histoire de la peinture britannique, la fin du XVIIIe siècle, période charnière qualifiée d’ « âge d’or » tant elle a inspiré les peintres du monde entier. Pourtant, peu d’entre nous connaissent ses artistes, et plus rares encore sont ceux qui ont pu voir leurs chefs-d’œuvre, en vrai. Mais rassurez-vous, ces toiles impressionnantes ont traversé la Manche juste pour nous ! Plus que des chefs-d’œuvre, c’est une nouvelle histoire de la peinture qui se raconte ici, défilant sur des murs aux couleurs acides et toniques. L’histoire commence vers 1760 au début du règne de George III. Le Roi a à cœur de marquer son règne en démocratisant l’art, pour en faire une valeur populaire, partagée avec son peuple au travers d’expositions. Plus encore, il souhaite y sensibiliser les plus jeunes par l’éducation. Mais pour cela, il lui faut une école d’art digne de ce nom pour former les artistes de demain. Son nom justement, ce sera la Royal Academy of Arts. Il lui faut un chef de file… Le Roi se retrouve confronté à un terrible dilemme : choisir entre les deux maîtres du portrait de l’époque. L’audacieux Reynolds, à l’ascension fulgurante, avec son style résolument nouveau, hors-cadre, fougueux et spontané, jouant allègrement sur les références historiques dans ses toiles. Ou Gainsborough, plus rassurant par son académisme sans faille et son goût prononcé pour la peinture d’Histoire…Vous l’aurez deviné, Gainsborough obtiendra les faveurs du roi pour devenir le premier Président de la Royal Academy of Arts. Et nous allons ainsi vivre ce face-à-face artistique, découvrir ces « influenceurs » de l’époque qui changèrent le visage de l’Histoire de l’art anglaise, avec leurs portraits sensibles et expressifs, leurs scènes de vie authentiques, leurs représentations de l’enfance tout en émotion – on rappelle qu’à l’époque c’était résolument nouveau –, et leurs paysages ruraux aux natures sauvages ou leurs vues pittoresques qui de fil en aiguille nous mèneront aux incroyables toiles de Turner au début du XIXe siècle. Car cette école activement soutenue par le roi et par les acteurs du commerce a offert aux artistes de l’époque une véritable liberté de styles, un art affranchi des règles et des conventions. Stubbs, Morland, Fuseli, Martin, des noms qui résonneront désormais comme autant d’artistes phares dans l’histoire de la peinture anglaise, qui finiront par inspirer nos artistes français, à commencer par les peintres de Barbizon. Une nouvelle conception de l’art qui laissera progressivement sa place à l’imaginaire.

 

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DE REYNOLDS À TURNER

Nous l'avons visitée en avant-première. La nouvelle exposition du Musée du Luxembourg.
Connaissez-vous l'histoire de rivalité entre les deux plus grands peintres anglais des années 1760, Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough ? Les maîtres portraitistes ont emporté toute une nouvelle génération de peintres vers l'excellence grâce à leur grande maîtrise technique, leur érudition et leur esprit d'innovation. En découle une postérité de portraits extrêmement réalistes, frappants de vitalité et profondément psychologiques. L'entrée dans l'exposition met en scène la confrontation entre ces deux peintres qui, bien qu’alter-egos, développeront chacun un style reconnaissable ; éminemment  intellectuel chez Reynolds et plus instantané chez Gainsborough. La suite permet d'appréhender leur influence déterminante avec des portraits majeurs réalisés par d'autres grands noms de cette génération de la peinture anglaise comme John Hopper ou Thomas Lawrence. Par esprit d’admiration ou de rivalité, un artiste du XVIIIe siècle anglais ne peut envisager la peinture sans faire de référence à ces maîtres. Avec l'entrée de la société anglaise dans la modernité, une conception plus aimante de la famille se développe, et ces peintres nous laissent des toiles émouvantes et intimistes. Le pays qui s'urbanise à une allure sans précédent montre un intérêt croissant pour les scènes rurales, et la fin de l'exposition nous emporte avec de sublimes toiles paysagistes. Un voyage complet tant dans le style que dans l’esprit du XVIIIe siècle anglais autour de chefs-d’œuvre de l'art classique qui redonnent tout son sens à l'expression d'« âge d'or ».

 

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Take a break from the twenty first century at the Musée du Luxembourg and wrap yourself in the spirit of the British eighteenth century, a golden age for painting.


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