Une historienne découvre un dessin datant du XIVème siècle représentant la plus ancienne vue de Venise
Voilà une découverte de taille pour l’histoire de la ville de Venise ! Il s’agit d’un dessin datant du XIVème siècle considéré comme la plus ancienne représentation de la Cité des Doges de Venise. Une découverte que l’on doit à Sandra Toffolo, une chercheuse de l’université écossaise de St Andrews.
Le dessin en question fait parti d’un manuscrit racontant le voyage de Niccolò da Poggibonsi, un pèlerin italien en quête pour Jérusalem lors de la période : 1346-1350. Un pèlerinage au cours duquel Niccolò da Poggibonsi fit une escale à Venise, ce qui explique l'existence de ce dessin. Il y représente aux côtés d’une description écrite : des églises, des canaux ainsi que des gondoles dessinées à la plume.
A l’heure actuelle le fameux manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale de Florence. C’est d’ailleurs à ce même endroit, en mai 2019, que Sandra Toffolo spécialisée dans l’histoire de Venise à la Renaissance a découvert cette image historique. Ses recherches accès au départ sur la réalisation d’une étude complète sur la cité lacustre à cette époque l’a finalement mené à ce dessin. Très vite, l’historienne s’est rendu compte que cette vue de Venise est antérieure à toutes les autres ; outre les cartes de navigations utilisées du XIII au XVIIIe siècle.
Cela étant voilà une découverte considérable en vue de l’histoire de Venise ! "La découverte de cette vue de la ville a de grandes conséquences pour notre connaissance des représentations de Venise, car elle montre que la ville exerçait déjà très tôt une grande fascination sur les contemporains", explique Mme Toffolo.
Sandra Toffolo n’en reste pas là ! Depuis sa découverte, la chercheuse n’a cessé d’étudier sa trouvaille en se documentant le plus possible. Elle finit par se rendre compte que sur le dessin original une série de petites piqûres suggère que la vue de Venise a été plus largement diffusée. Qu’est ce qui l’indique ? Ce sont tout simplement ses fameuses petites piqûres ! Cette technique était utilisée à la Renaissance pour copier les images : on appliquait de la poudre que l’on tamisait à travers les piqûres d’épingle sur une autre surface dans le but d’y transférer les contours de l’image.