A la loupe - Louis Hayet, La Parade
Louis Hayet, La Parade, 1888
L’invention de l’électricité et sa propagation au XIXème siècle a fait événement : c’est une nouvelle façon de vivre qui apparaît, d’être au monde et de voir le monde, comme en témoigne la magnifique exposition "Nuits électriques" du Musée d'Art Moderne du Havre.
Outre les quelques fantasmagories nées de l’esprit des plus inventifs, attribuant à l’électricité des vertus incroyables qu’elle ne possédait évidemment pas, de véritables questionnements voient le jour, accompagnés d’une fascination pour cette nouvelle technologie – on pense notamment à Frankenstein de Mary Shelley pour ne citer qu’une référence bibliographique.
Et en effet, l’électricité change même la façon de voir le monde qui nous entoure comme tente de le dépeindre Louis Hayet dans La Parade. Il cherche à mettre en avant les jeux d’ombres et de lumières qui se créent avec l’utilisation nouvelle des projecteurs dans les arts du spectacle. Dans cette toile, la femme en représentation disparaît presque sous l’éblouissante lumière du projecteur, tandis que se dessinent les contours des silhouettes obscures des spectateurs. Cette toute nouvelle vision du décors alentour a été une source d’inspiration majeure pour de nombreux artistes subjugués et interloqués par le changement; Louis Hayet en est un bon exemple.
Pour retrouver notre article sur l'exposition "Nuits électriques" au MUMA, c'est ici !