L'exposition British Stories au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Du 19 mai au 19 septembre 2021
C’est à l’époque du Grand Tour, ce voyage de la haute société dans l’Europe classique et pittoresque, que naît le goût pour la nature sauvage et la sensibilité humaine. En plein cœur du XVIIIe siècle des Lumières, cette fascination naissante annonce aussi l’âge d’or de la peinture anglaise. Entre la multiplication des salons et les nombreuses commandes d’une clientèle bourgeoise, l’art britannique atteint son apogée avec la création de la Royal Academy of Arts dès 1768. Les genres les plus nobles s’affirment alors et se propagent, des portraits de nobles et des paysages romantiques aux scènes historiques et aux aquarelles de marines. Majestueuse et foisonnante, cette période est célébrée de ses premiers inspirateurs du XVIIe siècle jusqu’aux modernes du XIXe siècle, à travers une quarantaine de tableaux, dessins, estampes et sculptures, dont huit chefs-d’œuvre prêtés par le musée du Louvre. En pénétrant dans des pièces feutrées et colorées à la mode anglaise, on découvre tout un panel d’œuvres de grands maîtres, Joshua Reynolds et Thomas Lawrence en tête. Leurs portraits audacieux se nourrissent d’un intellectualisme et d’une psychologie encore jamais vus en Europe, si bien qu’ils furent unanimement acclamés par la critique de l’époque. Plus loin, des peintures de paysage et d’histoire dévoilent le talent de noms méconnus, comme le Phaéton sollicitant d’Apollon la conduite du char du Soleil de Benjamin West (1738-1820), chef-d’œuvre de la peinture néoclassique des collections du Louvre. Tant d’œuvres qui dévoilent tout le génie artistique de deux siècles flamboyants.
Focus sur… Portrait de Francis Hare, Joshua Reynolds, 1788-1789
Appartenant aux collections du Louvre, ce tableau peint par Joshua Reynolds à la fin de sa vie est un chef-d’œuvre du portrait d’enfant. On y retrouve une sensibilité exceptionnelle dans le regard et une intelligence certaine dans l’attitude, influencées par les nouvelles théories sur l’éducation de Jean-Jacques Rousseau. Le peintre adopte une composition particulièrement dynamique, avec ce jeune garçon en mouvement, pointant du doigt un élément extérieur demeurant inconnu. L’énergie de ses coups de brosse et l’intensité de ses couleurs magnifient la vivacité et la grâce de cet enfant malicieux.
Réservation obligatoire
Lien de réservationMUSÉE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX
Du 19 mai au 19 septembre 2021
20 cours d’Albret, 33 000 Bordeaux