Cézanne, maître de la Provence exposé aux Carrières de Lumières
Carrières de Lumières
Du 19 mai au 2 janvier 2022
La douceur d’une halte à l’ombre des cerisiers, le soleil brûlant du Midi, les poires gorgées de sucre et de couleurs, les yeux bleus d’Hortense Fiquet : les tableaux de Cézanne reviennent danser sur les murs des Carrières de Lumières. Ici, la Sainte-Victoire, si chère au peintre qu’il en fit le sujet de près de quatre-vingts tableaux. Là, les vergers de Provence, croulant sous le poids des pommes juteuses dont on voudrait se saouler jusqu’à l’ivresse. Les joueurs de cartes au regard malicieux, les baigneuses aux courbes généreuses aussi gourmandes que celles des fruits, les promenades bucoliques dans les jardins ensoleillés : Cézanne est le peintre de la vie. Quoiqu’il n’eût jamais la chance de se rendre en Italie, ses toiles sont bercées de ces réminiscences vénitiennes et florentines que l’on retrouve chez les plus grands maîtres et qu’il étudia dans les galeries du Louvre, ou plus loin encore, à Aix, où il reçut une éducation philologique pétrie de culture grecque et latine et bercée par les textes d’Ovide et de Virgile. Serait-ce un hasard si son ami d’enfance, Emile Zola, débute ainsi l’incipit du premier volume des Rougon-Macquart : « Lorsqu’on sort de Plassans par la porte de Rome », d’Aix-Plassans, la route mène tout droit à Rome. C’est cet univers, aussi, que font ressurgir dans un ballet étourdissant, les Carrières de Lumières, ressuscitant à la fois l’Italie d’Auguste et la Provence des années 1860. Cézanne façonne la couleur dans un artisanat sublime : la peinture, sculptée, épaisse, collante, se déploie et craquelle, charnelle sur la toile pour révéler sur les immenses paroies de 4000 m2 tous ces détails imperceptibles à l’œil nu dans une véritable et éblouissante cathédrale d’images.
Le saviez-vous ?
L’histoire des Carrières de Lumières débute il y a plus de deux mille ans, alors que se forme la pierre calcaire des Baux, appelée aussi la « pierre du midi » qui fut utilisée pour la construction du Glanum. Vers 1800, la carrière des Grands Fonds est inaugurée, pour répondre au développement industriel, avant d’être délaissée en 1935, au profit de l’acier et du béton. C’est en 1959 que les Carrières trouvent leur vocation artistique alors que Jean Cocteau y tourne Le Testament d’Orphée.
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Le petit plus…
Un bonheur n’arrive jamais seul : une courte projection dédiée à Vassily Kandinsky (1866-1944) complète la première pour nous offrir une plongée dans les compositions abstraites et furieusement modernes du maître de l’avant-garde. Cette réunion n’est pas un hasard, puisque Kandinsky écrivait au sujet de Cézanne : « Il a élevé la nature morte au rang d’objet extérieurement mort et intérieurement vivant. Il a traité les objets comme il avait traité l’homme, car il avait le don de découvrir partout la vie intérieure ».
Réservation obligatoire
Lien de réservationCARRIÈRES DE LUMIÈRES
Du 19 mai 2021 au 2 janvier 2022
Route de Maillane, 13520 Les Baux-de-Provence