La beauté en partage, 15 ans d'acquisition : l'exposition événement du Musée Fabre

Musée Fabre
Jusqu'au 6 mars 2022

 

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De la Renaissance à nos jours, le musée Fabre nous invite à un voyage dans l’Histoire de l’art. À travers un parcours thématique, nous plongeons dans un véritable patchwork de chefs-d’œuvre. Dix salles se succèdent, dans lesquelles se confrontent l’art classique des grands maîtres italiens – si chers à François-Xavier Fabre, créateur du musée –, les chefs de file de l’art abstrait, les grands paysages méridionaux des peintres du XIXe siècle, ou encore des faïences et céramiques montpelliéraines, présentant ainsi un art vivant et pluriel, en mouvance perpétuelle. D’un espace à l’autre, nous passons de l’Italie à la France, sillonnant Rome et Montpellier, pour découvrir les relations artistiques qu’entretiennent ces deux villes. Ici, les œuvres de Sébastien Bourdon, maître montpelliérain du XVIIe , côtoient les expérimentations de Pierre Soulages, et les compositions académiques d’Alexandre Cabanel font face aux œuvres prodigieuses du mouvement Supports/ Surfaces (dont la plupart des artistes sont originaires de la ville). Voici donc une exposition d’ensemble qui, à travers une sélection d’œuvres exceptionnelles, nous raconte une fabuleuse histoire des arts, aussi passionnante qu’éblouissante.

Focus sur…
La Lamentation sur le Christ mort, Leonello Spada, vers 1610-1611

 

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Exemple typique de l’attention que le musée porte à la peinture italienne, cette œuvre, à la fois magistrale et poétique, évoque sans discussion l’art caravagesque. Le tableau, illustrant une scène biblique, joue sur les contrastes de couleurs (les accords assourdissants du fond et le blanc pur du linceul), et sur l’opposition entre la douleur des personnages et l’air apaisé du Christ, pour composer un ensemble à la fois simple et monumental. 

Bélisaire, François-Xavier Fabre, vers 1789-1800

 

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Ce dessin illustre la fin de vie du général romain Flavius Belisarius, victime de nombreuses injustices. Un thème relativement familier à Fabre qui consacrera plusieurs œuvres à cet homme. Le style, les jeux d’ombres et la grande attention portée aux détails sont propres à l’artiste, en particulier à cette période, alors qu’il séjourne en Italie, et se consacre aux grands sujets antiques.

Peinture 181 x 405 cm, 12 avril 2012, Pierre Soulages, 2012

 

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Après avoir fait ses armes aux Beaux-Arts de Montpellier, Pierre Soulages s’est peu à peu imposé comme la figure incontournable de l’abstraction. Ici encore, l’artiste nous offre l’un de ses Outrenoirs, un tableau aux dimensions exceptionnelles qui révèle toutes les capacités poétiques du peintre, qui de l’obscurité fait jaillir la lumière, grâce à des jeux de relief et de texture. 

 MUSÉE FABRE
Jusqu’au 6 mars 2022
34000 Montpellier


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