Les robots à la rescousse ! Les conservateurs et les historiens n’ont qu’à bien se tenir : l’intelligence artificielle leur fait concurrence. Quand on ne sait plus quoi faire et qu’on flaire les altercations arriver, on en appelle aux spécialistes. Dans cette affaire, le spécialiste n’est pas un énième diplômé des Beaux-Arts converti en historien mais est une intelligence artificielle du nom d’Art Recognition. 

Depuis des années, le tableau de Renoir représentant vraisemblablement l’une de ses modèles favorites, Gabrielle Renard, a suscité le doute sur l’authenticité de sa paternité. Cette œuvre appartenant à un collectionneur suisse voulant faire valoir son origine, après que le Wildenstein Plattner Institute

 Le robot a finalement tranché mercredi 23 novembre : le tableau aurait 80,58 % de chances d’être bien l'œuvre du maître. Ce score très précis a été partagé par le compte Twitter de la société Art Recognition. 

Vérifier les œuvres d’art a toujours été un processus coûteux et long, nécessitant un consensus d’experts et une étude minutieuse. Et si jamais il existait une alternative ? Peut-on compter sur les robots pour faire le travail long et fastidieux des humains ?

L’intelligence artificielle utilise une technologie zonale. Elle se charge d’étudier le style et la forme des coups de pinceaux puis les compare à une base de données contenant plus de 200 photographies d’autres tableaux de Renoir. Art Recognition analyse les images pour 

Mais est-ce aussi fiable que ce qu’on imagine ? Si la technique pourrait révolutionner le monde de l’art, nous ne pouvons pas encore balayer d’un revers les performances humaines. La provenance historique de l'œuvre, ses couches successives fragilisées par le temps et l’étude fine de ses couleurs ne peuvent encore se passer d’un œil humain.

On croise les doigts pour le collectionneur qui devra encore confier son tableau à d’autres experts pour enfin pouvoir espérer avoir le dernier mot. Affaire à suivre !