Mylène Farmer, Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday : l’ADN des stars aux enchères chez Drouot
Il y a plusieurs paliers dans le fait d’adorer une célébrité. Le premier niveau concerne les amateurs du dimanche, ceux qui chérissent leur chanteur préféré en écoutant un CD dans la voiture, le matin en allant au boulot. Ensuite, il y a les fans plus démonstratifs, ceux à la recherche d’un vinyle collector, issu d’une édition très limitée et signé de la main de l’artiste. Enfin, l’ultime catégorie, celle qui nous intéresse aujourd’hui, les fans prêts à tout pour obtenir les tongs Armani jaunes de Johnny, avec en bonus la trace de ses pieds encore visible. Pour ces derniers, la maison de ventes aux enchères Drouot a exaucé leurs désirs les plus fous ce samedi 10 décembre, en organisant une vente composée de lots pour le moins farfelus.
Le public visé était complètement assumé, comme le prouve la déclaration de l’expert Fabien Lecœuvre, à l’origine de la vente : « Quand les fans ont déjà tous les albums et DVD, ils recherchent les objets avec l'ADN du chanteur comme ses costumes de scène avec des traces de sueur, ses mèches de cheveux... ». Mi-fan, mi-médecin légiste, voici le portrait-robot de l’acheteur potentiel. Mais quelles archives recouvertes d’ADN de nos chanteurs décédés préférés ont été proposées à la vente ? Outre quelques disques d’or, les acheteurs ont pu se disputer un vieux jean de Serge Gainsbourg, se battre avec ferveur pour un peignoir de Cloclo, claquer un salaire pour deux mèches de cheveux de Johnny, et même obtenir, pour les plus acharnés d’entre eux, sa bouteille de whisky encore à moitié remplie (estimée 1400 euros). Bref, une vente aux enchères qui nous donne une folle envie de regarder un documentaire sur un fan atteint du syndrome de Diogène.