Un tableau de Rubens saisi en pleine exposition, des fausses déclarations... Le nouveau scandale du monde de l'art
Scandale au musée. Prenez un chef-d'œuvre baroque du XVIIe, des faux papiers, des déclarations douteuses et le tour est joué. Le Christ ressuscité apparait à sa mère, magnifique toile de Rubens était exposée au Palais Ducale à l'occasion du parcours "Rubens à Gênes" jusqu'à ce que celle-ci ne soit exfiltrée de façon précipitée par la police italienne. Mais que s'est-il passé ?
Depuis ce coup de théâtre, les questions fusent. D'où vient réellement ce tableau ? Est-il authentique ? Qui sont les accusés et que leur reproche t-on ? Les carabiniers chargés de la protection du patrimoine culturel ont saisi cette œuvre estimée 4 millions d'euros. Quatre accusés composés d'un comptable, son fils et de deux marchands d'art auraient été mis en cause et font actuellement l'objet d'une enquête pour blanchiment d'argent et exportation illégale d'œuvres d'art.
Tout commence en 2012 lorsque l'œuvre, conservée par une riche famille aristocratique génoise, est rachetée pour 300 000 € par des nouveaux propriétaires. Pour exporter plus facilement le tableau à l'étranger, les nouveaux propriétaires auraient attribué l'œuvre à l'école flamande afin de faire baisser sa valeur. Puis pour faire monter le prix de leur trouvaille, ils auraient ensuite utilisé des sociétés-écrans à l’étranger dans un seul but, celui d'empêcher son identification.
Un véritable casse-tête judirique qui a le mérite de remettre sur le devant de la scène ce tableau méconnu de Rubens.