Le FRAC Île-de-France fête ses 40 ans avec l'exposition Gunaikeîon

FRAC Île de France - Les Réserves
Du 15 octobre 2023 au 24 février 2024

 

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Quarante ans, ça se fête non ? Le Fonds Régional d’Art Contemporain d’Île-de-France célèbre en grande pompe cet anniversaire symbolique avec une double exposition collective déployée entre Les Réserves du FRAC et la Chaufferie de la Fondation Fiminco. Son nom ? Gunaikeîon. À la tête de ce projet titanesque articulé autour d’une centaine d'œuvres d’art, cinq femmes prêtes à tout pour offrir un nouvel écho à cette incroyable collection.

Cinq commissaires invitées à poser leur regard, à repenser l’histoire du FRAC pour imaginer un futur commun paisible, doux et prospère, dans le monde parfois incertain de la création contemporaine. Chacune confronte ici ses sujets de prédilection et ses obsessions pour finalement construire son propre récit, puisant directement son inspiration dans les réserves d’une collection unique au monde. En découlent ces cinq chapitres, visions singulières et infiniment personnelles de l’art contemporain.

Joue ou Perds… La messe est dite avec Céline Poulin – la directrice du FRAC Île-de-France – qui imagine en premier lieu un espace de jeu évolutif comptant sur la participation de chaque individu pour inventer un avenir commun. Un ensemble qui prend un jour la forme des œuvres de Claude Closky, de Laurent Grasso et d’Ulla von Brandenburg, avant de se réinventer le lendemain sous l’impulsion du vote du public qui a lui-même choisi la sélection pour les mois à venir. Puis vient le temps de Mes Mensonges sont aussi les vôtres de Camille Martin grandement inspirée par cette scène de crime Énigme 17 peinte par le pilier de la figuration narrative Jacques Monory.

Plongés au cœur d’une intrigue policière, nous lançons les investigations face à de célèbres suspects tels que Nina Childress, Lynne Cohen, Jenny Gage ou encore l’artiste américaine et grande adepte de la photocopieuse Pati Hill. Elsa Vettier explore les notions d’incommunicabilité, de communication non-verbale et des rapports déséquilibrés et asymétriques que nous entretenons les uns envers les autres que cela révèle dans ce chapitre répondant au doux nom de l’Ascendant idéal.

Dans cet échange difficile, la commissaire et critique d’art peut heureusement compter sur le soutien du peintre Richard Prince ou sur la plasticienne Marie Angeletti. Avec Sérum Radiance, Jade Barget propose un dialogue explosif entre des créations chimériques et des œuvres à la beauté vénéneuse à l’image de cet objet non identifié orange signé Ken Lum. Enfin Daisy Lambert nous donne toutes les cartes en main pour Apprendre et s’enfuir.

Librement inspirée par un roman de science-fiction afrofuturiste, la curatrice met en regard « l’aube » (à la Chaufferie de la Fondation Fiminco) et « le crépuscule » (aux Réserves du FRAC Île-de-France), opposant la touche lumineuse de Byong Jin Koh avec l’œuvre onirique de Kapwani Kiwanga. Sans doute la plus belle façon de clore ce merveilleux inventaire.

L'exposition est également présentée à la Fondation Fiminco.

FONDATION FIMINCO
Jusqu’au 16 décembre 2023
43 rue de la Commune de Paris, 93230 Romainville - M° Bobigny-Pantin Raymond Queneau (5)
Du mar. au sam. 14h-18h, fermé dim., lun. et mar.
Entrée libre

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