Punk is not dead ! Les sales gosses des Bérurier Noir, groupe phare du rock alternatif français, squattent la très académique Bibliothèque nationale de France le temps d’une féroce exposition gratuite près de 35 ans après leur séparation. Souvenez-nous, après un concert d’adieu survolté à l’Olympia, la bande se « suicidait » sur scène face à une foule déchaînée, refermant sur eux les portes du succès qui s’ouvraient. Après un retour chaotique, quelques déboires et plusieurs concerts improvisés, le groupe mythique se reforme enfin au musée !

À travers la sélection d’une centaine de pièces, accessoires et costumes de scène, masques, faux nez et crocs de boucher, Fanfan et MostO, membres fondateurs politiquement incorrects des « Bérus », nous plongent dans les années 80, résumant avec fracas cette décennie de fête et de rébellion. Comme un lointain écho des déflagrations britanniques des Sex Pistols et des Clash au milieu des années 1970, cette exposition embrasse la grande époque de la contre-culture punk, celle des embrasements politiques, des riffs de guitares saturées, des concerts sauvages et des divorces philosophiques, à grands coups de brouillons de chansons, de carnets de notes oubliées, de dessins originaux des pochettes d’albums et de photographies souvenirs. Et n’oubliez pas, « tant qu’il y a du noir, il y a de l’espoir » !

Le saviez-vous ?
Fanfan ne chante plus. Le leader du groupe des Bérus est depuis 2005 historien, spécialiste du Viêt Nam contemporain, et ingénieur de recherche au CNRS.