Interstices : Exposition Kate Barry au Carré de Baudouin

Carré de Baudouin
Du 10 janvier au 8 mars 2025

 

3

Kate Barry dans la lumière. Qu’aurait pensé la photographe de toute cette attention ? Difficile de ne pas se poser la question lorsque l’on pense à la fille discrète de Jane Birkin qui a passé toute sa vie dans l’ombre des stars, à commencer par celle de sa propre famille. L’artiste disparue prématurément à l’âge de 46 ans aurait pu céder à l’appel des sirènes, vivre pour les caméras et s’abandonner dans le luxe, les strass et les paillettes. Finalement, la demi-sœur de Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon s’est réfugiée vers un art solitaire - la photographie -, délaissant rapidement les studios de mode aseptisés pour le charme des décors naturellement dépouillés.

Déployée autour de clichés fantomatiques, cette exposition nous plonge dans les interstices d’une œuvre mélancolique, faussement naïve et toujours empreinte de justesse. Si elle est connue pour ses portraits intimes mais jamais indiscrets de célébrités, l’artiste ne se révèle véritablement qu’à travers ses paysages. Kate Barry ne retenait que l’essentiel ; elle aimait composer ses clichés par fragments et maîtrisait plus que quiconque la poésie de la ruine. Elle capturait la lumière dans une cathédrale de béton, elle saisissait la vie dans un état proche de l’abandon.

CARRÉ DE BAUDOUIN
Du 10 janvier au 8 mars 2025
121 rue de Ménilmontant, 75020- M° Ménilmontant (2)
Du mardi au samedi 11h-18h, jeudi jusqu'à 20h30, fermé le dimanche et lundi
- Entrée libre-
Plus d'informations ici 


Vous aimerez aussi…

m
  • Photo
  • Gratuit

Exposition Robert Doisneau revient à Gentilly à la Maison de la Photographie de Robert Doisneau

Maison de la Photographie de Robert Doisneau
Du 19 septembre 2025 au 15 février 2026

Exposition Robert Doisneau revient à Gentilly à la Maison de la Photographie de Robert Doisneau, un hommage sensible à la banlieue qui a forgé son regard.

Étienne Bossut, Laocoon, 2003, © Étienne Bossut- Adagp, Paris, 2025. Collection Frac Île-de-France. Photo Aurélien Mole
  • Contemporain
  • Insolite

Le syndrome de Bonnard, ou le doute comme moteur

Du 14 février au 19 juillet 2026
Frac Ile-de-France : Le Plateau / Les Réserves

Peut-on vraiment finir une œuvre ? Pierre Bonnard, dit-on, n’y croyait pas. On raconte qu’il se glissait en douce dans les musées pour retoucher ses toiles, corriger une ombre, raviver un ton, incapable de s’en détacher.

Pieta II (Immersions) 1989
  • Gratuit
  • Photo

Andres Serrano, le sacré dans la chair

Jusqu'au 17 janvier 2026
Galerie Nathalie Obadia

Si certains artistes défient le bon goût. Andres Serrano, lui, le dissout littéralement. Sang, sperme, urine, lait : au cœur de son œuvre, la matière humaine devient pigment, miroir et révélation.

Portrait de Louis de France (1661-1711) © Palacio Real de Madrid, Patrimonio Nacional
  • En famille
  • Classique

Le Grand Dauphin, fils de roi, père de roi, et jamais roi

Jusqu'au 15 février 2026
Châteaux de Versailles

Il traverse le Grand Siècle comme une silhouette paradoxale : formé pour régner, promis à tout, et pourtant privé de couronne. Le Château de Versailles consacre aujourd’hui une grande exposition à cet homme que l’Histoire a relégué derrière la lumière de Louis XIV : le Grand Dauphin, figure discrète et pourtant essentielle de la dynastie.