Saint-Étienne a toujours été une ville en avance sur son temps. Capitale du design, terre d’innovation, laboratoire d’idées. Cette année, un nouvel acteur vient bousculer les codes et imposer une vision radicalement urbaine de la création contemporaine : le MAUSA, Musée des Arts Urbains et du Street Art, qui ouvrira ses portes en pleine Biennale Internationale du Design.

Le MAUSA, un ovni dans le paysage culturel français

Il y a des lieux qui surgissent comme une évidence, des projets qui, dès leur naissance, bousculent les frontières et rebattent les cartes du paysage culturel. A Saint-Chamond, aux portes de Saint-Étienne, le MAUSA, Musée des Arts Urbains et du Street Art, ouvre un nouvel espace en mouvement, un organisme vivant où l’art ne se contemple pas, il se dessine.
Imaginez un immense hall industriel, 2 000 m² de murs bruts offerts à la création. Pas de cimaises, pas de cartels figés, mais une matière première inépuisable : la ville elle-même, sa mémoire, ses cicatrices, ses voix qui s’élèvent à coups de couleurs éclatantes. Le MAUSA est un musée-laboratoire, un espace où le street art, par essence éphémère et rebelle, trouve un terrain d’expression inédit en France.

L’ouverture coïncide avec la Biennale Internationale du Design de Saint-Étienne, événement phare qui interroge cette année la notion de "Ressource(s), présager demain". Quel meilleur écho que ce musée dédié à un art qui recycle, détourne, transforme l’existant ? Le street art n’a jamais eu besoin d’autorisation pour s’imposer dans le paysage urbain, il s’empare des murs oubliés, donne une voix aux silences, imprime dans la ville des récits parallèles. Faire entrer cette énergie dans un musée, ce n’est pas la figer, c’est lui offrir un espace d’expérimentation permanent, où l’instant et le processus comptent autant que l’œuvre achevée.

Dès son ouverture, 25 artistes investissent les lieux pour une exposition "nomade", en évolution constante. Ici, on ne vient pas voir une collection statique, mais une matière en transformation, des fresques qui se superposent, s’effacent, renaissent sous d’autres formes. Un musée où chaque visite est différente de la précédente, où le spectateur devient témoin d’un art en train de se faire.

Avec ce projet, Saint-Chamond s’impose sur la carte du street art français. À quelques kilomètres de Saint-Étienne, déjà marquée par les interventions d’artistes comme Ella & Pitr ou le festival SAFIR, la ville devient un carrefour où le street art s’écrit au présent. Un espace qui ne sacralise pas, mais qui sublime, qui ne fige pas, mais qui amplifie.

Autour de l’expo




Là où les musées traditionnels protègent leurs chefs-d’œuvre derrière des vitres, le MAUSA ouvre grand ses portes, ses murs, son sol, son ciel. Ici, les artistes expérimentent sans contraintes et le public les observe à l’œuvre. Un lieu unique où l’on peut prendre un verre en assistant à la naissance d’une fresque.

MAUSA - MUSEE DES ARTS URBAINS ET DU STREET ART
Halle 07 Novaciéries
Rue Pétin-Gaudet
42400 Saint-Chamond

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Notre page consacrée à la Biennale ici