Le fabuleux trésor d’un galion échoué du XVIIe découvert au fond des eaux
On dirait un récit d’aventures de chasse au trésor sous-marine. La réalité dépasse ici la fiction : des archéologues et des plongeurs ont retrouvé l’épave d’un galion espagnol coulé depuis plus de 350 ans au large des Bahamas… Et la fortune qu’elle transportait dans son ventre.
Les bijoux découverts donnent l’impression d’ouvrir un coffre aux trésors : des cargaisons royales, des objets de contrebande de grande valeur, mais surtout des bijoux destinés à la famille royale et à la bourgeoisie. Des émeraudes, des perles, des chaînes en or et en argent, et notamment un pendentif en or de la croix de Saint-Jacques serti d’une pierre de Bézoard… Ces ornements somptueux rejoindront la collection d’un tout nouveau musée principalement dédié à ces découvertes, le Musée Maritime des Bahamas, créé par Carl Allen.
C’est ce même Carl Allen qui est à la tête de la flotte Allen Exploration, responsable de la découverte. Constituée de 3 bateaux, d’un sous-marin et d’un avion, elle a longuement sillonné les flots de la côte cubaine et américaine. C’est un véritable exploit technique doublé d’un coup de chance qui a permis cette découverte. En effet, le naufrage du Nuestra Señora de las Maravillas (Notre-Dame des Merveilles, en français), qui eut lieu en janvier 1656, est bien connu. Mais personne n’avait pour l’instant réussi à mettre la main sur sa débouille et le pactole qu’elle transportait. Pour ajouter à la difficulté, les précieux bijoux n’attendaient pas sagement d’être récupérés dans l’épave, mais étaient disséminés dans un couloir sous-marin de plus de 13 km de long, cachés dans le sable, éparpillés par les courants au fil des siècles.
Autre découverte précieuse, celle d’objets du quotidien et de témoignages de la vie à bord, qui nous informent de l’existence marine à cette époque de ruée vers l’Amérique et ses richesses. On comprend l’émotion des chercheurs qui ont mis la main sur les biens d’ancêtres lointains dont l’existence s’est abruptement terminée à cause d’une simple erreur de navigation. Sur les quelques 650 membres de l’équipage, 600 sont décédés des suites du naufrage, noyés ou dévorés par les féroces animaux marins.