Il était une fois. Tous les contes de fées commencent comme cela, et l’histoire du merveilleux château Laurens ne fera pas exception. À l’aube de la Belle Époque, Emmanuel Laurens, un étudiant en médecine, hérite de la fortune colossale d’un lointain cousin, baron excentrique : plus de 20 millions de francs or, l’équivalent de 320 millions d’euros actuels. Après avoir fait le tour du monde, ce dandy moderne effrontément riche commande cette folie architecturale au bord de l’eau. Une demeure outrageusement luxueuse chamarrée d’or mêlant les couleurs chaudes d’un palais des mille et une nuits aux lignes idéales d’un temple antique. Aux murs rouges pompéiens des salons persans répondent ici les courbes sensuelles d’un mobilier Art nouveau. Théâtre de fêtes dionysiaques somptueuses, la villa vit ainsi au rythme des bals et des récits de voyages.

Durant trois décennies, Laurens y mène une existence de dilettante fastueuse jusqu’à offrir à son épouse cantatrice un salon de musique digne d’une cathédrale avec ses éblouissants vitraux et sa vertigineuse hauteur sous plafond. Une vie de château hélas bousculée par la Première Guerre mondiale, le krach boursier et l’occupation allemande. Négligé, abandonné puis restauré, ce joyau architectural renaît aujourd’hui de ses cendres en nous ouvrant les pages d’un nouveau chapitre de son histoire.

CHÂTEAU LAURENS
Avenue Raymond Pitet, 34300 Agde
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