Travaux de dames?

Jusqu’au 17 septembre 2017
Les Arts Décoratifs //

Quand le travail devient art

En 1895, “Le comité des Dames”, bureau de mécènes et bienfaitrices,  vise au sein des arts décoratifs à encourager la formation des femmes à ces métiers. Elles sont faites pour coudre ? Très bien. Mais qu’elles le fassent en grand, qu’elles le fassent en beau ! Du comité à nos jours, cette exposition nous montre toute la variété et la puissance créatrice des femmes, du textile au design, en passant entre autres par la mode, la céramique, la sculpture... A travers les objets, les esquisses ou les tissus que l’on rencontre, c’est un ensemble de personnalités hautes en couleurs qui se dessinent et forment l’histoire d’une émancipation. Du côté des pionnières, on retrouve notamment l’énergique Suzanne Lalique, qui fut illustratrice, décoratrice d’intérieur, costumière, créatrice de décors… Viennent ensuite les avant-gardes qui bousculèrent les codes, comme la grande Elsa Schiaparelli, créatrice avec Dalí du très surréaliste chapeau-chaussure. On a la chance d’admirer les croquis de ses créations, notamment celui de la robe-squelette, longiligne, noire, pleine d’une ironie chic. Ou la chaise ombre de Charlotte Perriand, architecte qui actionna une révolution en offrant une vision neuve sur le mobilier d’intérieur. Dans un troisième temps viennent ces objets qui floutent toutes les frontières : Objet ou art ? Salon ou musée ? La lampe de Niki de Saint-Phalle dessine un visage rose dont la tête est surmontée d’un branchage zébré aux ampoules colorées. Joyeusement nous découvrons au fil de l’exposition toutes ces limites que dépassent les femmes pour n’avoir pour seule contrainte que l’envie de créer.

 

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Le saviez-vous  ?
L’affaire E1027. Eileen Gray grande architecte du XXe siècle dont on peut voir certaines oeuvres dans l'exposition, n’a d’autre que le Corbusier comme “meilleur ennemi”. Il réveille la fureur d’Eileen Gray lorsqu’il décide de “vandaliser” une de ses maisons, la Villa E 1027, en y peignant des fresques, pas du tout au goût de l’artiste Irlandaise qui veut les faire disparaître illico. Petit détail, on peut voir sur une photographie que Le Corbusier, amateur de naturisme, a entreprit ce travail de tag entièrement nu. Ironie du sort, c’est la Fondation Le Corbusier qui a restauré la maison d’Eileen Gray ainsi... que les fresques.

This exhibition at Les Arts Décoratifs shows us the beautiful journey women had in the history of design, fashion, architecture … The story of an emancipation through objects that changed our vision of decorative art.

Les Arts Décoratifs
Jusqu’au 17 septembre 2017
107 rue de Rivoli, 75001 - M° Palais Royal (1/7)

Du mar. au dim. de 11h à 18h
Fermé le lun.
Nocturne le jeu. jusqu’à 21h
Tarif : 11 € - Tarif réduit : 8,50 €
Accessible aux personnes à mobilité réduite


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