Michael Jackson, On the Wall

Du 23 novembre 2018 au 17 février 2019 - 
Grand Palais //

 

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Michael Jackson est l’artiste phare des années 1980 à 2000. Son style musical et vestimentaire, immédiatement reconnaissable et unique en son genre, a révolutionné l’industrie musicale et inspiré de nombreux autres artistes. Près de dix ans après sa mort, découvrez comment artistes contemporains et photographes voient le roi incontesté de la musique pop à travers des installations, portraits et autres tableaux fantasmés et poétiques. Saviez-vous que celui qu’on surnommait « Bambi » avait ainsi tapé dans l’œil d’Andy Warhol dès 1982 ? Ce dernier avait immortalisé le chanteur de 24 ans dans sa célèbre série de portraits pop art jouant sur les superpositions de couleurs saturées. Véritable icône populaire de la fin du XXème siècle, le nom de Michael Jackson fédère et attire toujours autant les foules. Érigé comme une figure sainte à travers des portraits reposant sur une imagerie religieuse, son côté enfantin est aussi mis en avant dans des œuvres joyeuses et ludiques. Son héritage culturel continue de nous influencer : il était temps qu’une exposition d’ampleur, avec plus de 40 artistes internationaux réunis, rende hommage au chanteur à la personnalité attachante et complexe.

Almost ten years after his death, the King of Pop still lives through the eyes of more than forty contemporary artists reunited at the Grand Palais. A must see.

>L'expo décryptée

> On a vu, on vous raconte : l'exposition Michael Jackson au Grand Palais en images :

Une exposition sur Michael Jackson au Grand Palais, ça vous fait rêver ? Nous aussi. Mais les critiques sont il faut le reconnaître très nombreuses, alors on s’y est rendu pour vous raconter tout ça.

Première chose, ne pas s’attendre à une exposition événementielle qui - près de 10 ans après sa disparition -fêterait les 60 ans qu’il aurait eus cette année, dans une ambiance grand spectacle, à la manière de celle de l’événement Bowie il y a quelques années… Ici le King n’est pas sur scène mais dans des tableaux. Car s’il est question de musique, de danse ou de style, c’est bien à travers le regard d’artistes que se dessine l’icône pop.

Dans une ambiance musicale timide et dans un espace reconnaissons-le assez compact, nous allons re-découvrir les mutiples facettes de Michael Jackson, évoquées par les artistes, comme Andy Warhol, David LaChapelle ou Keith Haring. Parce que l’on ne le sait pas toujours, mais Michael Jackson n’est pas que l’une des personnalités les plus influentes de la musique, de la danse et de la mode du XXe siècle, il est aussi l’artiste le plus représenté dans l’art contemporain. Ici Michael est un phénomène social, une source d’inspiration, un mythe élevé au rang d’œuvre d’art. 40 artistes nous racontent de manière chronologique la transformation d’un jeune garçon surdoué en légende mondiale. Une exposition itinérante qui nous vient de Londres, repartira ensuite en Allemagne ou en Finlande.

Alors, si l’on pourra regretter des œuvres un peu anecdotiques comme une danse de seins sur les airs cultes des chansons de la star, l’absence de l’œuvre la plus emblématique représentant Michael Jackson, signée Jeff Koons, qui n’a pas été prêtée pour l’exposition et n’est qu’évoquée à travers quelques photos, ou le manque évident de « rythme » de cette exposition particlièrement discrète et silencieuse, on pourra quand même reconnaître que certaines œuvres valent le détour.

L’œuvre qui vous accueille dans l’exposition donne le ton, elle est signée du peintre américain Kehinde Wiley. Un tableau commandé à l’artiste par Michael lui-même, immortalisant la star en monarque à cheval, à la manière de Rubens peignant le roi Philippe II en 1628.

La pièce maîtresse de l’exposition est sans aucun doute cette toile du peintre Mark Ryden, réalisée pour l’album Dangerous, sur une commande de Michael Jackson lui-même… Un masque révélant uniquement le regard du chanteur, au milieu d’un foisonnement de symboles comme une manière d’interroger la célébrité, la puissance des images et les mass media. On y trouvera tel un rébus des références aux Beatles ou à Ingres, à la Reine d’Angleterre ou au Jardin des Délices de Jérôme Bosch, au milieu d’attractions foraines et populaires.

On s’arrêtera aussi face aux 4 photographies de David LaChapelle, kitsch, colorés et à connotation religieuse.

Coup de cœur aussi pour l’installation « King » de Candice Breitz qui a enregistré 16 fans de Michael Jackson chantant a cappella l’album Thriller, de quoi finir en musique une exposition peut-être un peu trop timide.


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