Exposition Vasarely, de l'Op Art au Folklore planétaire

Musée du Touquet-Paris-Plage
Jusqu'au 26 avril 2020

 

2

Des losanges jaunes, des carrés bleus, des triangles rouges. Victor Vasarely est assurément l’un des artistes les plus reconnaissables au monde, pourtant tombé en désamour après son immense succès des années 70. Cet artiste au parcours atypique – graphiste puis publicitaire – poursuivait en effet un but singulier : faire de l’art un bien commun, partagé, compris et utilisé par le plus grand nombre. Et quelle merveille ici dans ce musée-villa typique au style anglo-normand, d’admirer ses séries les plus emblématiques sous une charpente boisée authentique et intime. Plus de 70 œuvres du père de l’art optique sont ici réunies – dont des œuvres inédites jamais montrées depuis plus de 50 ans –, choisies une à une par son petit-fils, organisateur de l’exposition. Vasarely rêvait d’une cité polychrome, pour inonder l’espace visuel dans une toile grandeur nature dans laquelle vivre et se fondre. Pour lui, l’art se doit d’être partagé, multiplié à l’infini, du logo Renault aux pochettes d’album de David Bowie, des plateaux télévision de Michel Drucker aux couvertures des livres Gallimard… Vasarely est littéralement partout, dans tous les foyers, sur la vaisselle, les posters, les sacs à main. L’artiste ira même jusqu’à créer un alphabet universel, un esperanto graphique constitué de formes et de couleurs codifiées, utilisable par tous. Un art résolument populaire donc. Au point, évidemment qu’il agace… ou pire, qu’il lasse. Pourtant, quelle révolution dans les années 30 avec ses premières œuvres qui déforment l’espace, jouent sur les perspectives jusqu’aux illusions d’optique. Tromper notre perception, faire vibrer une image figée et ce, sans faire appel à l’informatique. Du génie. Vasarely introduit le temps et l'instabilité dans l'art abstrait. Véritable précurseur du design contemporain, sa vision résolument avant-gardiste annonçait les prémices de la 3D, un demi-siècle plus tôt.  Plutôt que les pinceaux et les pigments, il manie désormais les formes géométriques qu’il souhaite reproduire « au kilomètre ». Ses posters psychédéliques, ses scènes cosmiques, ses œuvres spatiales perturbent et fascinent le public de l’époque. Le roi de l’art optique a réussi, son travail est désormais devenu universel.

Musée du Touquet-Paris-Plage
Jusqu'au 26 avril 2020
Villa Way Side
Angle de l’avenue du Golf et de l’avenue du Château
62520 Le Touquet-Paris-Plage

 


Vous aimerez aussi…

zGwPtmzw
  • Gratuit
  • Contemporain

Susanna Inglada, le dessin debout au Drawing Lab

Du 13 février au 10 mai 2026
Drawing Lab

Susanna Inglada réinvente le dessin en art sculptural et politique : silhouettes fragmentées, papier et céramique dévoilent violence, pouvoir et résistance.

  • Contemporain
  • Gratuit

Joseph Albers, l'art des carrés colorés

Du 15 janvier au 21 mars 2026
Galerie David Zwirner

Il suffit parfois de deux formes presque jumelles pour faire basculer une certitude. L’exposition que David Zwirner consacre à Josef Albers orchestre précisément ce trouble : un jeu d’échos, de glissements infimes, d’écarts millimétrés qui redéfinissent notre manière d’appréhender la couleur.

c4CYfUFj
  • Découverte
  • Salon

ST-ART Bretagne. Rennes, passage au contemporain !

ST-ART Bretagne, Couvent des Jacobins
Du 24 au 26 janvier 2026

À Rennes, ST-ART Bretagne transforme le Couvent des Jacobins en nouvelle scène majeure de l’art contemporain, réunissant galeries françaises et européennes.

Photo : Marcel Imsand
  • En amoureux
  • Incontournable

Dis, quand reviendras-tu ? Barbara et son public

Du 27 janvier au 5 avril 2026
BnF - Site François Mitterrand

C’est une histoire d’amour qui n’a jamais pris fin. Celle d’une femme vêtue de noir, silhouette longiligne, regard de braise et voix de velours, qui chantait la fragilité comme on respire. Près de trente ans après sa disparition, Barbara revient sur scène – ou presque.