Valérie Belin. Réflection
GALERIE NATHALIE OBADIA
Jusqu’au 4 avril 2020
Dès que vous pénétrez dans la galerie Nathalie Obadia, votre regard est immédiatement attiré par les photographies en noir et blanc de vitrines de magasins où sont gravées les enseignes des boutiques en lettres capitales. Valérie Belin a travaillé ces onze photographies inédites de vitrines de magasins de Manhattan et de différentes villes de l’Etat de New-York, en surimpression. Les devantures sont pour elle des petits théâtres urbains donnant sur la rue où les marchandises sont exhibées comme dans le tirage pigmentaire Fox Chase Antiques représentant des bustes sculptés, entourés de plumes blanches. « La vitrine est une surface transparente, et de manière paradoxale aussi un miroir. C’est le lieu où le paysage urbain apparait fugitivement sous la forme d’un reflet, de manière variable selon l’heure de la journée, l’éclairement et la position du spectateur. Une photographie de vitrine contient en fait deux images qui se superposent de manière arbitraire ou erratique : l’image de ce qui se trouve derrière la vitre et l’image du paysage urbain qui se reflète dans la vitre », témoigne Valérie Belin, qui souhaitait utiliser ces prises de vue comme décors de portraits avant de réaliser que ces images pouvaient exister par elles-mêmes.
The black and white pictures of shops vitrins are considered as mirrors, places where the urban landscape appears as a refl ection in different ways depending on the light, the time of the day.