* À la recherche des œuvres disparues à l'Institut Giacometti
Institut Giacometti
Du 25 février au 21 juin 2020
Sur les traces de Giacometti
Entre 1920 et 1935, période d’apprentissage et de recherche artistique pour le jeune Alberto Giacometti, l’artiste suisse, appelé à rentrer dans l’histoire de l’art, expérimente beaucoup, s’inspirant des avant-gardes et notamment du post-cubisme. Mais il détruit également de nombreuses œuvres, disparues à jamais. Vraiment ? Pas tout à fait. Car l’artiste a laissé de précieux témoignages documentés qui, après une longue enquête digne d’un roman policier, permettent aujourd’hui de présenter des œuvres méconnues et inédites.
L’Institut Giacometti nous propose de partir sur les traces de ces œuvres disparues, vendues puis oubliées, perdues ou détruites, à travers l’exposition À la recherche des œuvres disparues. Les indices glanés dans les archives nous rappellent que, loin d’être oubliées, ces créations précoces sont toujours présentes, à leur manière. Elles continuent d’exister sur les sculptures de référence, dans les dessins et les croquis inédits, ou encore à travers les photographies d’archives.
Ces œuvres méconnues du grand public sont présentées aux côtés d’œuvres de la même époque, dont La Femme qui marche, chef d’œuvre de la période surréaliste. Parmi les œuvres les plus étonnantes, on découvre le croquis d’une statue de girafes réalisée par Giacometti et Buñuel en planches de bois peint, sous les tâches de laquelle Buñuel cacha des textes érotiques. La statue disparût en l’espace d’une soirée, découpée par les invités à l’aide d’un escabeau !
On s’étonne devant Femme angoissée dans une chambre la nuit, sculpture biomorphe à la fois sensuelle et violente, ou encore devant l’Objet surréaliste, sculpture aux allures de jouet partiellement conservée qui a été complétée par l’artiste Martial Raysse en 2015. Vous pourrez même découvrir trois reconstitutions d’œuvres disparues, réalisées en trois dimensions d’après photographie. Une expérience inédite !
Le saviez-vous ?
Nombreux sont les artistes à détruire leurs œuvres, par simple insatisfaction, goût du scandale ou même processus artistique. La destruction de L’Hommage à New York de Jean Tinguely dans le jardin de sculptures du MoMA de New York le 17 mars 1960 en est l’un des exemples les plus célèbres. Cette énorme sculpture-machine, que l’artiste décrivait lui-même comme « une œuvre éphémère, passagère, comme une étoile filante, et surtout destinée à ne pas être récupérée par les musées », s’autodétruisit en 28 minutes dans un impressionnant fracas.
INFORMATIONS PRATIQUES TEMPORAIRES
Du jeu. au dim. 11h-16h40
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