Des chercheurs révèlent pourquoi les couleurs du « Cri » d’Edvard Munch s’estompent
Des scientifiques ont découvert qu'Edvard Munch avait peint son chef d’œuvre avec une peinture de mauvaise qualité qui s’altérerait au contact de la respiration humaine, écartant la luminosité comme principale source de détérioration.
Le Cri d’Edvard Munch, l’un des tableaux les plus célèbres au monde, ne cesse de nous fasciner depuis sa création en 1910. Certains experts s’inquiètent néanmoins de la façon dont l’œuvre, qui existe en quatre exemplaires, vieillit, ses couleurs s’étant estompées au fil des décennies, sans que l’on sache exactement pourquoi.
Une équipe de chercheurs et scientifiques internationaux a récemment apporté un élément de réponse à cette question dans un article publié au sein de la revue Science Advances. C’est le type de peinture utilisé par Munch qui serait à l’origine de cette détérioration. L’artiste a utilisé une peinture avec du sulfure de cadmium de faible qualité vulnérable à la moisissure et à l’humidité, y compris celle faiblement produite par la respiration humaine.
L’exposition à la lumière ne serait donc pas, comme les experts l’ont envisagé pendant un certain temps, la principale cause de détérioration de l’œuvre de Munch. Cette découverte pourrait inciter les responsables du Musée Munch à présenter de nouveau l’œuvre au public, dans des conditions optimales, qui était conservée à l’abri des regards depuis son retour dans les collections en 2006 après deux années de cavale à la suite d’un vol.