Les dessins inédits d’un résistant ressurgissent pendant un déménagement
Charles Hallo, peintre et dessinateur résistant, n’avait jamais fait part à sa famille de l’existence de ce petit carnet de 35 pages.
C’est à Compiègne, dans l’Oise, qu’a été retrouvé par hasard ce petit calpin lors d’un déménagement des descendants de l’artiste. Plus connu sous le nom d’ALO, il avait mené des actions contre le gouvernement de Pétain, avant d’être arrêté par la Gestapo et incarcéré de janvier à avril 1944 à la prison de Compiègne. Il avait alors réussi à introduire carnet et stylo au nez et à la barbe des gardes de l’établissement carcéral. Cela lui permit, pendant quatre mois, de documenter la vie dans sa cellule, en croquant ses compagnons de détention, mais aussi des scènes de la vie de tous les jours.
52 ans après sa mort, sa famille découvre ce document à la valeur historique inestimable, et découvrent par la même occasion toute une partie de la vie de leur ancêtre dont ils n’avaient jamais entendu parlé, puisque Charles Hallo, ayant été très secret, n’aurait jamais montré ce carnet à personne. C’est un témoignage inédit, et bouleversant, qui révèle le visage de nombreux prisonniers du régime de Vichy. En le retrouvant, le petit-fils du peintre, Jean-Guy Hallo, a eu le réflexe de contacter la commune de Compiègne, très heureuse de pouvoir compléter les (très) petites archives de la prison. Le document a donc ainsi été entièrement numérisé, et est accessible en ligne gratuitement.
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