La maison de "celle-qui-peint", véritable musée habité, bientôt monument historique ?

 

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Voilà maintenant 37 ans que cette habitante de Roquevaire transforme inlassablement son lieu de vie en une véritable œuvre d’art. Et la maison de l’artiste, déjà incontournable dans la région, pourrait bien être sur le point de devenir un monument historique.

Danielle Jacqui a emménagé en 1985 dans une maisonnette de la commune provençale. Et cette amoureuse inconditionnelle de la couleur en a profité pour faire venir l’art jusque chez elle. Savant mélange de peinture, céramique et mosaïque, la façade éblouissante de son domicile interloque et attise la curiosité des passants, qui découvrent à l’intérieur du bâtiment un véritable musée habité. Accueillant autant les touristes en promenade que les amateurs d’art venus de loin, l'artiste ouvre volontiers sa porte à environ cinq personnes par jour, qui arpentent avec admiration les différentes pièces de la maison. Le logis, établi sur deux étages, offre une expérience insolite au cœur d’un dédale de toiles accumulées, de chaises décorées et de pinceaux éparpillés : « Lorsque les gens admirent mon œuvre, ils viennent dans ma chambre à coucher, mon salon, ma salle de bain. C’est un lieu vivant. Ce que sont rarement les musées », confie la propriétaire.

Le nom de l’édifice ? La maison de « celle-qui-peint ». C’est d’ailleurs sous cette drôle d’appellation que le bâtiment fait l’objet d’une procédure instruite par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles). Une initiative dans le but d’inscrire la demeure au répertoire des monuments historiques, dont se réjouit l’artiste autodidacte qui a toujours souhaité « être reconnue ». La consécration serait-elle imminente pour Danielle Jacqui ? Réponse de la commission au printemps.