Exposition Danka Dimitrijević à la Galerie Boris en vidéo, La chute de la nouvelle Atlantide

Galerie Boris
Du 5 septembre au 5 novembre 2022





Difficile d’imaginer que ces élégants volatiles aux ailes largement déployées et aux couleurs éclatantes puissent être de mauvais augure. Et pourtant, chacune de ces créations est bien le signe manifeste d’un funeste présage : le déclin imminent de notre civilisation. L’artiste serbe Danka Dimitrijević, conviée par la Galerie Boris pour sa toute première exposition personnelle dans la capitale, nous met d’ores et déjà en garde avec le titre de cette monographie hypnotisante : La Chute de l’Atlantide. À travers ses œuvres délicates empreintes de poésie, la plasticienne diplômée des Beaux-Arts de Belgrade revisite en effet une partie du récit hérité de Platon selon lequel Zeus, témoin de l’orgueil et de la cupidité grandissante des Atlantes, aurait puni la cité mythique pour sa décadence en provoquant un terrible cataclysme.

 

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Un triste dénouement que l’artiste transpose aujourd’hui sur nos sociétés contemporaines menacées par le dérèglement climatique et la surconsommation, en s’intéressant à la fonte des icebergs ou aux terribles incendies sévissant depuis quelques années sur les continents sud-américain et australien. Sensibilisée aux enjeux écologiques actuels autant qu’à son environnement, Danka Dimitrijević nous alerte ici sur l’avenir de notre planète, la fragilité de nos écosystèmes et la décrépitude de notre monde. Porteuse d’un message d’espoir universel, son œuvre nous ramène hélas inexorablement à la chute d’une civilisation tout entière. Alors l’histoire est-elle condamnée à se répéter ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il qu’à l’image de ses créations, le phénix renaît inlassablement de ses cendres.

 

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Focus sur...
Le 5ème élément
Aigle d’argent, faucon doré, phénix noir… Les oiseaux de Danka Dimitrijević se suivent mais ne se ressemblent pas. Sans croquis, plans ou études préparatoires, guidée par le seul pouvoir de son imagination, l’artiste  donne vie à ses étranges créatures métallisées, à peine détachées du mur comme si elles étaient prêtes à s’envoler. La plasticienne travaille différents matériaux (mousse de polyuréthane, bois) pour dessiner les contours de cet élégant bestiaire dont le plumage n’est pas sans rappeler certains paysages. L’artiste reproduit sur le dos de ses volatiles tantôt la surface glacée d’un iceberg, la lave volcanique d’une terre en fusion ou le mouvement des vagues sur l’océan, offrant à cette occasion un parallèle avec le concept des cinq éléments

 

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