Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas avec la sculpture que Katinka Bock fait aujourd’hui parler d’elle. Explorant le champ des possibles en ouvrant sa pratique à la photographie, l’artiste suspend le temps, nous conviant à une déambulation immersive au cœur du vivant. La plasticienne se laisse ici aller à une vibrante contemplation des corps, interrogeant la coexistence de l’humain et de l’animal, sublimant les singularités et les détails de chairs familières. En questionnant l’intangible à travers des prises de vue minimalistes et pleines de vie et en envisageant les enveloppes corporelles comme des tableaux vivants, Katinka Bock établit un dialogue inédit entre le vivant et l’immuable, dont elle semble explorer à l’infini la dimension poétique. À la fois sociale et scientifique, son œuvre s’attache à envisager les espaces et les mouvements comme des lieux de toutes les possibilités, dont elle façonne avec minutie la lumière et la mise en scène. L’artiste s’attache ainsi à nous ancrer dans le moment présent, nous invitant à savourer la fugacité d’un instant, à redécouvrir les contours de structures connues et maintes fois explorées. En résultent des scènes de vie frappantes, qui jouent sur l’équilibre fragile des éléments naturels, et nous convient à explorer nos environnements avec une attention toute nouvelle.

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