Ceci n’est pas un corps même si ça en a tout l’air ! Quelques mois seulement après son triomphe au musée Maillol en compagnie de ses camarades hyperréalistes que sont Ron Mueck et Maurizio Cattelan, John DeAndrea signe son grand retour dans la capitale à l’occasion d’une exposition confidentielle, sans doute la dernière du sculpteur qui a annoncé depuis avoir pris définitivement sa retraite. Si l’artiste américain fait ici cavalier seul, cette monographie n’en reste pas moins spectaculaire en réunissant les ultimes chefs-d’œuvre de sa production : 7 nus féminins d’un réalisme implacable ayant demandé chacun plusieurs milliers d’heures de travail. À ses troublantes sculptures s’ajoutent de rares moulages habituellement conservés à l’abri des regards dans son atelier et qui constituent la mémoire brute de sa pratique artistique dont la célébrité n’a d’égale que sa rareté.