Mais qu’est-il arrivé au musée Mandet ? Entre les précieux artefacts hérités de l’Antiquité et les Vierge en majesté du Moyen Âge, entre les portraits flamands de Jacob Adriaensz Backer et les toiles baroques du Dominiquin, ont poussé de curieuses plantes imaginaires aux motifs chatoyants et aux couleurs vibrantes.Une jungle tropicale luxuriante jouant avec les limites de la figuration et des arts décoratifs, jusqu’à flirter dangereusement avec l’abstraction.




Située à mi-chemin entre les visions exotiques du Douanier Rousseau et l’exubérance graphique du Voyage de Chihiro, cette invasion de fleurs au caractère répétitif et obsédant est l’œuvre d’un seul homme : Julien Colombier. L’artiste autodidacte à qui l’on doit déjà les scénographies de certains shows Chanel, Cartier ou Hermès, redéfinit les espaces de cet hôtel particulier du XVIIIe siècle classé Monument historique en réalisant sur mesure un décor organique et hypnotisant. Géométrique et envoûtant, ce jardin des métamorphoses inspiré de l’Atlas de la biodiversité locale plonge les collections permanentes du musée dans une atmosphère quasi-surnaturelle. Un labyrinthe duquel nous ne voudrions jamais nous échapper...

MUSÉE MANDET
Jusqu’au 25 février 2024
14 rue de l’Hôtel de Ville, 63200 Riom