Nous passons devant elle sans même la regarder ; la fontaine des Innocents n’est pourtant pas celle que vous croyez. Pour la première fois de son histoire, le Musée Carnavalet nous invite à observer sous toutes ses coutures ce monument emblématique du quartier des Halles et à prendre le temps d’examiner du regard ces statues, d’analyser ces bas-reliefs et de décortiquer ces anciens décors marins. De




vestige de la Renaissance dressé en l’honneur des rois de France pour accueillir Henri II et Catherine de Médicis lors de leur arrivée dans la capitale à icône savante et populaire dont les naïades inspirèrent la nymphe de Jean Auguste Dominique Ingres, la fontaine parisienne se dévoile dans un fascinant corps à corps avec la matière érodée. Les néréides sculptées par Jean Goujon quittent leur piédestal pour nous conter cette histoire méconnue de la capitale. Un récit oublié qui a le goût de pierre et d’eau…

Le saviez-vous ?

Adossée à l’église des Saints-Innocents, la fontaine surplombait au XVIII e siècle le plus grand cimetière de la capitale avec ses deux millions de sépultures en plein cœur de Paris.