Parcourir la distance ardente à la nouvelle exposition du MRAC
MRAC
Du 19 mai 2021 au 3 janvier 2022
Dans un monde en proie au communautarisme, à la peur et à la méfiance, l’exposition Distance Ardente fait rejaillir la question du dialogue des mémoires, des identités et des cultures. Comment panser les stigmates du passé tourmenté et commun de la France et des États africains ? Comment reconstruire une relation blessée entre la Métropole et ces pays qu’unissent des souvenirs douloureux ? Cette question brûlante est au cœur de l’exposition du MRAC. Ardent, c’est ce mot qui tambourine tout au long du parcours : ardent comme l’orage qui gronde, menaçant, ardent comme le brasier qui dévore et anéantit, ardent comme le baiser fougueux de la passion qui consume les deux amants. À travers trois grandes étapes « Corps invisibles », « Routes, Exils, et Imaginaires » et « Attraction et Déchirement.», l’exposition réunit des œuvres inédites qui rehaussent et subliment cette richesse commune: nos différences.
Focus sur... Diadji Diop, « … Dans le bonheur », 2009
Cette sculpture est déroutante, cela va sans dire. Si elle intrigue et nous fait de prime abord esquisser un sourire, les interrogations fusent aussitôt. La taille de ce nageur, monumentale, étonne, la couleur de sa peau déroute, son visage apaisé interpelle et le bassin dont il jaillit déconcerte. Image figée des migrants engloutis dans la Méditerranée ? Figure universelle de l’homme en proie avec les flots déchaînés son existence tourmentée ? « L’œuvre appelle un monde brassé où la couleur de la peau ne serait plus un facteur de discrimination. À l’heure où les frontières se ferment un peu partout dans le monde, cette sculpture est une invitation au voyage, au rêve et à l’utopie » nous explique l’artiste.
Pour aller plus loin... L'exposition La vie dans l'espace au MRAC
Mais de quel espace parle-t-on ici ? S’agit-il d’un lieu délimité, que l’on peut parcourir au gré de sa curiosité un cadre qui pourrait s’apparenter au lieu même de l’exposition ? Ou allons-nous être propulsés au cœur d’une zone extraterrestre infinie et particulièrement énigmatique ? L’exposition porte un regard novateur sur le parcours des collections permanentes du MRAC, revisité à partir de notions empruntées à la recherche scientifique, à l’imaginaire spatial telles que l’habitabilité, les écosystèmes fermés ou la gravité zéro.
Réservation obligatoire
Lien de réservationMUSÉE RÉGIONAL D’ART
CONTEMPORAIN OCCITANIE- MRAC
Du 19 mai 2021 au 3 janvier 2022
146 av. de la Plage, 34410 Sérignan