Lin Wenjie peint le quotidien au musée de l’Hôtel Dieu de Mantes la Jolie

Musée de l'Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie
Du 19 mai au 10 octobre 2021

 

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Exposée pour la première fois au Musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, la peintre Lin Wenjie croque le doux portrait des habitants de cette commune des Yvelines à travers une série de peintures et de dessins à l’acrylique, réalisée au cours de ses deux ans de résidence au sein du Centre d’arts Abel Lauvray. Ses toiles aux couleurs tantôt vives, tantôt pastel, rappellent sans aucune équivoque les couleurs piquantes d’un David Hockney, une de ses principales sources d’inspiration, avec lequel la filiation transparaît nettement. Lin Wenjie aime à magnifier le réel qui entoure ses personnages, n’hésitant pas à pousser certains tons à l’extrême et à écraser les perspectives, donnant ainsi l’impression que les mouvements du corps et les traits du visage fusionnent avec le décor, dans un hyperréalisme pop éblouissant. Pendant sa résidence, l’artiste originaire de Canton a pris soin d’observer les occupants du centre, des plus jeunes aux plus âgés, toujours à l’affût du geste, du regard ou de la posture la plus signifiante et a su retranscrire des personnalités hautes en couleur avec beaucoup de sincérité. Parmi les moments forts de sa résidence, on retiendra par exemple ses portraits des résidents de l’Ehpad de la ville, qu’elle allait rencontrer pendant la pandémie. Son expérience au contact des habitants l’aura également amenée à expérimenter une variété de supports – acrylique, collage, bombe de peinture – et à remettre en question sa prédilection pour la peinture à l’huile acquise lors de son passage aux Beaux-Arts de Pékin. Pour sa Mort de Macbeth – réinterprétation de la tragédie de Shakespeare – elle réutilise des chutes de papiers colorés, récupérés lors d’ateliers avec des enfants au sein du centre d’arts et met en scène un homme en tenue chinoise traditionnelle, cloué au sol, transpercé d’une flèche. Le jaune flamboyant de la tunique, qui contraste alors avec l’obscurité de la scène, s’inscrit dans une recherche de couleurs franches et lumineuses qui participent d’un réalisme exacerbé, comme avec Adolescents dans un jardin italien, dont les nuances de verts et le ciel gris perle délivrent un souffle printanier. Une exposition pleine de tendresse, où la rencontre entre une ville et une artiste accouche d’une vision vibrante et profondément poétique.

 

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