La carte blanche de Toshimasa Kikuchi exposée au Musée Guimet
Musée national des arts asiatiques – Guimet
Du 7 juillet au 4 octobre 2021
Que représentent ces mystérieuses sculptures en apesanteur ? Tout droit sorties d’un pays enchanteur, ces pièces longilignes et flottantes ont été élaborées par l’artiste contemporain japonais Toshimasa Kikuchi. Sa maîtrise de l’art ancestral de la laque, couplée à son génie mathématique lui a permis de théoriser une science artistique des plus singulières. Son installation Needles (Aiguilles en VF), à l’occasion de sa carte blanche pour le musée, en fait la parfaite démonstration. Cyprès du Japon transformés et laqués, ces œuvres d’art, inspirées des films surréalistes Équations Shakespeariennes de Man Ray, revisitent l’expérience de la surface de Kuen : matérialiser l’équilibre instable de l’énergie potentielle. Voilà donc pourquoi elles nous apparaissent, au-delà de leur plastique unique, si familières. Fuselages futuristes, stalactites de pierre obsidienne, forêt déracinée par distorsion spatio-temporelle, laissez libre cours à votre imagination ! Et peut-être sentirez-vous, dans ce jardin suspendu, vos pieds décoller du sol…
Le saviez-vous ?
La laque est une résine issue de la sève, souvent très toxique, d’arbustes asiatiques. En séchant, ce latex forme un revêtement solide, imperméable et résistant aux intempéries, et constituera la matière première de nombreux objets d’art asiatiques dès l’an 1000 avant J.-C.