La relique volée du "Précieux Sang" du Christ déposée sur le paillasson d'un détective d'art néerlandais

 

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Un vol à la conclusion rocambolesque : le « Précieux Sang » du Christ, dérobé au début du mois de juin, a été retrouvé non pas par l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels dont toutes les pistes se sont avérées infructueuses, mais par un enquêteur spécialisé dans les vols d’œuvres d’art. Les voleurs ont tout simplement déposé le reliquaire… dans une boite en carton sur son paillasson.

Arthur Brand est un phénomène : cet « Indiana Jones du monde de l’art », comme il est surnommé dans le milieu, est un expert de la recherche d’artefacts volés. Passionné d’art et d’histoire, ce Néerlandais de 52 ans trouve sa voie en découvrant le côté sombre du marché de l’art où de nombreux criminels évoluent et s’enrichissent. Depuis, il s’échine à démonter ces réseaux et a résolu de nombreuses affaires, dont la valeur des œuvres concernées retrouvées s’élève à 150 millions d’euros. Il s’est notamment fait connaître pour avoir récupéré une bague ayant appartenu à Oscar Wilde, un tableau de Picasso et les Chevaux d’Hitler, des sculptures monumentales du IIIe Reich.

Il n’y a pas que le détective qui est singulier dans cette affaire : la bande de malfrats est elle aussi excentrique. Après avoir dérobé le reliquaire de 30 cm de haut recouvert d’or dans la nuit du 1er au 2 juin à l’abbatiale de Fécamp en Normandie, ils réalisent la difficulté de vendre un tel chef-d’œuvre et prennent la mesure d’un tel vol. C'est un ami de la personne chez qui était conservé l’objet sacré qui contacte Arthur Brand par mail, pour s’en débarrasser discrètement, sans contact avec la police. La peur d’une malédiction sur la maison abritant la relique, que l’on pourrait comparer au saint Graal, a aussi participé à la volonté de le rendre. Pour les croyants, il contient le sang du Christ, recueilli lors de sa crucifixion. Un objet important et symbolique pour les fidèles, qui depuis des millénaires pèlerinent pour s'y recueillir.

L’identité des voleurs reste toujours inconnue, la relique a été remise aux forces de l’ordre néerlandaises ce 12 juillet, qui la confiront ensuite à la police française. Si nous n’avons pour l’instant pas de confirmation des services dédiés de la véracité de l’objet, Arthur Brand affirme qu’il est certain que ce n’est pas un faux, ce type d’objet étant très difficile à contrefaire. 


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