Renato d’Agostin - 7439

Jusqu’au 9 septembre 2017 - 
Galerie Thierry Bigaignon //

 

5

On the road again

L’image que l’on se fait du road trip américain est bien souvent caricaturale. De grandes étendues de désert de part et d’autre du capot, des lignes droites à n’en plus finir, un ancien panneau « route 66 » nous indiquant que nous sommes bien sur les traces d’un pèlerinage qui n’est plus, le tout baignant dans une atmosphère solaire, voire étouffante. Quand l’artiste italien Renato d’Agostin décide de prendre la route le menant de New York à Los Angeles, c’est bien cet univers qui nous vient naturellement à l’esprit. Erreur. Le périple de ce photographe ne ressemble en rien à ce que l’on a pu connaître auparavant du road trip. Les 7439 miles qu’il a parcourus sont empreints d’une esthétique bien particulière, propre à l’artiste, soutenue par l’utilisation de l’argentique en noir et blanc. De motel en motel, il transforme ses chambres en véritables chambres noires. On est pourtant loin d’une image rétro à la Robert Frank, mais bien dans une dynamique ultra contemporaine, abstraite et parfois surréaliste. Les routes qu’il photographie nous ouvrent la voie vers un imaginaire autre.  Il fait de l’asphalte le sujet principal et naître du macadam la lumière. Passionné par le grain de la vie urbaine, il sait capter les éléments que nous ne percevons pas. On découvre l’Amérique sous un nouveau jour, qui tient d’ailleurs plutôt de la rêverie, d’une autre réalité, et réinvente la relation entre l’Homme, l’espace et la matière.

The journey of this photographer is not like anything we ever saw in a road trip before. The 7439 miles he has traveled are immortalized by a very special aesthetic, specific to the artist, carried out by the use of black and white film.

Galerie Thierry Bigaignon
Jusqu’au 9 septembre 2017
Hôtel de Retz, Bâtiment A, 9 rue Charlot, 75003 – M° Saint-Sébastien-Froissart (8)
Du mar. au sam. de 12h à 19h
Fermé le dim. et lun.
Entrée libre


Vous aimerez aussi…

Photo : Marcel Imsand
  • En amoureux
  • Incontournable

Dis, quand reviendras-tu ? Barbara et son public

Du 27 janvier au 5 avril 2026
BnF - Site François Mitterrand

C’est une histoire d’amour qui n’a jamais pris fin. Celle d’une femme vêtue de noir, silhouette longiligne, regard de braise et voix de velours, qui chantait la fragilité comme on respire. Près de trente ans après sa disparition, Barbara revient sur scène – ou presque.

Sarah van Rij - Self Portrait 2024
  • Découverte
  • Photo

Sarah van Rij, le théâtre secret de la rue...

Jusqu’au 25 janvier 2026
Maison européenne de la Photographie

Il suffit d’un reflet, d’un pan de manteau, d’un geste suspendu pour que la rue bascule en fiction. Avec son regard d’une précision presque instinctive, Sarah van Rij transforme l’ordinaire en scène sensible, pour composer une narration de fragments.

© Fury Marie Quéau
  • Découverte
  • Photo

La FURY de Marie Quéau, objectif survie...

Jusqu’au 8 février 2026
Le Bal

Chuter. Plonger. Encaisser. Recommencer. Chez Marie Quéau, tout commence par l’impact. Cascadeurs, apnéistes, acteurs en transe, corps en colère dans une fury room : l’artiste filme et photographie l’humain au bord du vertige.

ITALY. Near Troina. August, 1943. Sicilian peasant telling an American officer which way the Germans had gone.
  • Photo
  • Incontournable

Robert Capa : la légende dans le viseur...

Du 18 février au 20 décembre 2026
Musée de la Libération de Paris

Il n’a pas seulement photographié la guerre : il l’a incarnée. Robert Capa, figure mythique du photojournalisme, a fait de chaque image un morceau d’histoire et de chair.