Scandale – Deux artistes emprisonnés pour une action enflammée

Quand art et politique s’entremêlent //





© AP Photo / Capucine Henry

Selon l’artiste russe Piotr Pavlenski, l’incendie qu’il a provoqué le 16 octobre 2017 à la succursale de la Banque de France située sur la place de la Bastille était une performance artistique qu’il a intitulée « Éclairage ». Ses raisons ? Il est pour lui « historiquement honteux » que la Banque de France soit située place de la Bastille, lieu symbolique de la Révolution Française. Son but ? Dénoncer le pouvoir de la finance.

Il y a quelques jours, la justice française a rendu son verdict sur cette affaire. L’artiste russe et son ex-compagne Oksana Chaliguina ont été jugés pour « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » et ont été condamnés respectivement à trois ans de prison, dont deux avec sursis (mais comme il a déjà passé onze mois en détention, il ne devrait pas y revenir) et l’autre à deux ans de prison, dont 16 mois avec sursis. Ils n’ont pas le droit de détenir une arme pendant les cinq années à venir et doivent payer 18 678 euros à la Banque de France au titre de préjudice matériel et 3 000 euros au titre de préjudice moral. L’artiste s’insurge, car pour lui, cela revient à interdire l’art politique en France : « Jamais » a-t-il déclaré, et « Vive les gilets jaunes ! » a-t-il ajouté.

Rappelez-vous, il y a quelques semaines, c'est Deborah de Robertis qui avait polémique avec sa dernière performance artistique en pleine manifestation.
Cette affaire attise encore une fois le débat sur les performances artistiques. Les artistes peuvent-ils tout se permettre ? Quelles sont les limites à ne pas franchir ? On vous laisse vous faire un avis sur la question …


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