John Chamberlain à la Galerie Karsten-Greve

Galerie Karsten Greve
Jusqu’au 30 mai 2020

 

1

Un drôle d'Américain à Paris

Quand est prononcé le nom de Chamberlain, on pense plus facilement à Neville, le Premier ministre britannique qui tenta d’éviter que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, qu’à John, artiste américain qui participa à sa manière à l’expressionnisme abstrait et au pop art.

Toutes proportions gardées, John Chamberlain peut être considéré comme l’équivalent américain de l’artiste français César, célèbre représentant des Nouveaux Réalistes qui bouleversa la sculpture avec ses « compressions » et ses « expansions ».

À l’instar de César, John Chamberlain, très attaché au « Process Art » – art qui privilégie le processus à l’objet fini – triture lui aussi la tôle, créant des sculptures protéiformes à partir de tas de ferrailles qu’il imbrique, froisse, défait, replie et redresse.

Expérimentateur touche-à-tout, il s’adonne également aux collages, aux monotypes et à la photographie, toujours avec le même souci de la forme. La Galerie Karsten Greve lui rend hommage en présentant une sélection de ses œuvres réalisées entre le milieu des années 1960 et le début des années 1990.

Le saviez-vous ?

Le Black Mountain College, université libre et expérimentale située près d’Asheville en Caroline du Nord, fut un important centre de création pour les avant-gardes américaines dans les années 1940 et 1950. Le compositeur John Cage, le chorégraphe Merce Cunningham et le peintre Wilhelm de Kooning y furent enseignants, tandis que les peintres Robert Rauschenberg et Cy Twombly y étudièrent.

GALERIE KARSTEN GREVE
Jusqu’au 30 mai 2020

5 rue Debelleyme, 75003 - M° Saint-Sébastien Froissart (8) - Horaires d’ouverture sur rendez-vous


Vous aimerez aussi…

zGwPtmzw
  • Gratuit
  • Contemporain

Susanna Inglada, le dessin debout au Drawing Lab

Du 13 février au 10 mai 2026
Drawing Lab

Susanna Inglada réinvente le dessin en art sculptural et politique : silhouettes fragmentées, papier et céramique dévoilent violence, pouvoir et résistance.

  • Contemporain
  • Gratuit

Joseph Albers, l'art des carrés colorés

Du 15 janvier au 21 mars 2026
Galerie David Zwirner

Il suffit parfois de deux formes presque jumelles pour faire basculer une certitude. L’exposition que David Zwirner consacre à Josef Albers orchestre précisément ce trouble : un jeu d’échos, de glissements infimes, d’écarts millimétrés qui redéfinissent notre manière d’appréhender la couleur.

Photo : Marcel Imsand
  • En amoureux
  • Incontournable

Dis, quand reviendras-tu ? Barbara et son public

Du 27 janvier au 5 avril 2026
BnF - Site François Mitterrand

C’est une histoire d’amour qui n’a jamais pris fin. Celle d’une femme vêtue de noir, silhouette longiligne, regard de braise et voix de velours, qui chantait la fragilité comme on respire. Près de trente ans après sa disparition, Barbara revient sur scène – ou presque.

Étienne Bossut, Laocoon, 2003, © Étienne Bossut- Adagp, Paris, 2025. Collection Frac Île-de-France. Photo Aurélien Mole
  • Contemporain
  • Insolite

Le syndrome de Bonnard, ou le doute comme moteur

Du 14 février au 19 juillet 2026
Frac Ile-de-France : Le Plateau / Les Réserves

Peut-on vraiment finir une œuvre ? Pierre Bonnard, dit-on, n’y croyait pas. On raconte qu’il se glissait en douce dans les musées pour retoucher ses toiles, corriger une ombre, raviver un ton, incapable de s’en détacher.